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Dans la nuit du 15 décembre 2020, le mystère reste entier autour de la disparition de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines (Tarn). Trois ans après les faits, Cédric Jubillar demeure le principal suspect, sans avoir avoué le meurtre présumé de son épouse.Le Parisien a eu accès à un réquisitoire du parquet de Toulouse, daté du 3 novembre, jetant une lumière sur les charges retenues contre le mari de Delphine.
Des charges suffisantes selon le parquet de Toulouse
Le document de 39 pages émanant du parquet de Toulouse, consulté par Le Parisien, expose les raisons qui conduisent le ministère public à estimer qu'il existe des charges suffisantes pour inculper Cédric Jubillar.
"L’information judiciaire a réuni les éléments démontrant que Delphine Aussaguel, qui n’a plus donné le moindre signe de vie depuis le 15 décembre 2020 vers 23 heures et qui a été vue pour la dernière fois par son mari Cédric Jubillar à son domicile, a été tuée (…). Tous les éléments recueillis démontrent l’implication de Cédric Jubillar dans le meurtre de Delphine Aussaguel".
A tranché le parquet avant d’esquisser un possible scénario criminel. "Ces conclusions ne sont pas remises en cause par l’absence de sang au sein du domicile ou dans les véhicules de la famille. Une mort violente n’étant pas nécessairement accompagnée de sang, tels que la strangulation ou l’étouffement."
Des témoignages contradictoires
La version de Cédric Jubillar, qui affirme avoir découvert la disparition vers 3 h 45, se trouve compromise par les témoignages concordants de son fils Louis. Il rapporte qu'une dispute vers 23 heures. Les cris et aboiements des deux chiens, Gnocci et Oprah, signalés par une voisine corroborent cette scène. Ce qui ajoute du poids à la version du fils Jubillar.
Le doute semé par un voisin concernant les chiens
Le voisin le plus proche du domicile Jubillar, Michel, remet en question un élément crucial. Alors que deux témoins ont déclaré avoir entendu les chiens se battre. Dans Jubillar : pour le meilleur et pour le pire, Michel assure à RMC Story que "les chiens n'aboyaient jamais". Cette contradiction apporte une dimension inattendue à l'enquête, soulevant des questions sur la fiabilité des témoignages initiaux.
L'hypothèse de la promenade nocturne
Initialement envisagée, l'hypothèse d'une promenade nocturne fut envisagée. Les chiens ont été trouvés dehors et non pas dans le garage.
Cependant, Michel contredit également cette théorie. Selon lui, Delphine ne sortait pas régulièrement les chiens, indique-t-il à RMC Story. “Moi, ça me surprend beaucoup parce qu’elle ne s’en occupait pas des chiens. On ne l’a jamais vu sortir les chiens seule le jour, donc ça m’étonnerait qu’elle sorte la nuit”.
Ces détails soulignent la complexité de l'enquête et renforcent le mystère entourant la nuit de la disparition.
Les zones d'ombre persistent
Alors que le procès de Cédric Jubillar pourrait se profiler à la fin de l'année 2024, les témoignages contradictoires et le doute semé par le voisin ajoutent des couches de complexité à cette affaire déroutante. L'ombre persistante autour de la disparition de Delphine Jubiler continue de susciter des interrogations, et les révélations du voisin pourraient bien être la clé pour dénouer les fils de cette énigme.