De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
De nombreux points restent inexpliqués. La mise en examen de Cédric Jubillar vendredi 18 juin est une avancée dans cette enquête menée sous les radars ces six derniers mois, mais pas le point final de l’affaire. Le mari de Delphine Jubillar nie être impliqué dans la disparition de sa femme, qui s’est volatilisée entre le 15 décembre au soir et le 16 décembre au petit matin.
Affaire Jubillar : la certitude des enquêteurs
La jeune femme de 33 ans, infirmière de nuit dans une clinique d’Albi (Tarn), semblait à première vue mener un quotidien stable et calme. En fouillant un petit peu plus dans sa vie privée, les gendarmes de la section de recherche de Toulouse (Haute-Garonne) ont découvert que son couple battait de l’aile, pour ne pas dire qu’il arrivait à la fin de sa course. Ensemble depuis 16 ans, Cédric et Delphine Jubillar ont eu deux enfants, dont la jeune infirmière était très proche et qu’elle n’aurait jamais abandonnés, selon ses proches.
Amoureuse d’un autre homme et prête à refaire sa vie ailleurs qu’à Cagnac-les-Mines (Tarn), la trentenaire a-t-elle annoncé ce soir-là à son mari qu’elle comptait le quitter à court terme ? A-t-il découvert sa correspondance intime avec son amant ? Les enquêteurs et les magistrats instructeurs pensent avoir rassemblé suffisamment d'éléments pour converger vers Cédric Jubillar et la piste d’un "homicide conjugal", a expliqué le procureur de la République de Toulouse. Me Jean-Baptiste Alary, avocat du suspect, a pour sa part dénoncé auprès de Planet une "enquête à charge" contre son client et annoncé qu’il allait faire appel de son placement en détention provisoire.
Certains de ces éléments ont été découverts très peu de temps après la disparition de la jeune femme. Ils concernent notamment sa voiture, qui pourrait bien être la clef des derniers mystères… Explications.
Affaire Jubillar : la voiture de Delphine garée dans le mauvais sens ?
Dans son couple formé avec Cédric, Delphine Jubillar était la seule à détenir son permis de conduire. Pourtant, selon ce qu’a expliqué le procureur de la République de Toulouse vendredi 18 juin, il arrivait au trentenaire d’utiliser le véhicule de sa femme. Appelés sur place le 16 décembre au matin, les gendarmes constatent que la voiture de la jeune femme n’est pas garée dans le sens de la montée. Sur le papier, rien d’anormal.
Au fil des auditions et de leur enquête, ils comprendront que Delphine Jubillar ne gare jamais sa voiture dans ce sens-là. "Elle avait ses habitudes, elle le mettait dans le sens de la montée, prête pour le départ, dans un sens précis", a expliqué le procureur de la République, avant d’ajouter que "le 15 décembre au soir, elle l’avait garé comme d’habitude". "Quand les gendarmes arrivent, sa voiture est garée dans l’autre sens". Pour les enquêteurs, il ne fait donc aucun doute que le véhicule aurait été déplacé en pleine nuit. Un autre élément, trouvé cette fois-ci dans le véhicule, leur a mis la puce à l’oreille…
Affaire Jubillar : une présence humaine à l'intérieur de la voiture ?
Les gendarmes ont fouillé le véhicule de Delphine Jubillar dès leur arrivée sur les lieux. Selon le procureur de la République de Toulouse, "la vitre côté conducteur était ouverte et il y avait la présence de condensation à l’intérieur du véhicule". "Cette condensation peut être provoquée par une présence humaine dans le véhicule", a-t-il conclu.
Ce point explique également pourquoi la voiture de la jeune femme est au cœur de l’enquête des gendarmes. Surtout, alors qu’il s’agissait de son véhicule et non pas de celui de son mari, serait-elle partie à pied, sans prendre ses clefs de voitures ? Les forces de l’ordre n’y croient pas.