De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'affaire Delphine Jubillar reste un mystère. Six mois après la nuit du 15 au 16 décembre 2020, les enquêteurs n'ont aucune certitude quant au déroulé exact de la disparition. Une chose est sûre : l'enquête connaît un rebondissement mi-juin, quand l'époux de l'infirmière est placé en garde à vue... Puis mis en examen pour l'homicide volontaire de sa femme. Depuis plusieurs mois, les gendarmes auraient établi une véritable stratégie de surveillance de cet homme, menée dans la plus grande discrétion. Dès les premières heures, ils auraient suspecté l'artisan plaquiste de s'en être pris à sa femme après avoir découvert sa liaison avec un autre. Selon le scénario établi par les enquêteurs, il s'agirait d'un féminicide commis par un homme ne supportant pas d'être quitté par sa femme.
Placé en détention depuis le 18 juin, Cédric Jubillar a effectué une demande de remise en liberté. L'audience s'est déroulée le mardi 6 juillet, audience durant laquelle les avocats du suspect ont contesté plusieurs éléments avancés par la justice. De son côté, le père de famille nie en bloc toute implication avec la disparition de son épouse... Et assure même qu'elle est toujours en vie. D'après les informations de L'Indépendant, le procureur général se serait étonné "de sa conviction que sa femme serait toujours en vie et se trouverait en Espagne". L'arrêt de la cour est attendu dans la journée du 8 juillet.
Delphine Jubillar : un homme s'accuse du meurtre
Pour défendre leur client, les avocats de Cédric Jubillar sont revenus sur de nombreuses pistes susceptibles d'expliquer la disparition de l'infirmière. Des pistes qui n'auraient pas été suffisamment creusées, selon eux. Parmi elles, le témoignage d'une femme quelques jours après la disparition de Delphine. L'un des avocats explique : cette témoin "annonce que son compagnon s'accuse du meurtre de Delphine Jubillar". L'homme en question aurait été auditionné deux fois, mais "cette personne, originaire d'Albi, a précisé qu'elle avait volontairement menti".
Par ailleurs, les avocats reviennent sur un évènement survenu lors d'une battue organisée à Cagnac-les-Mines...
Delphine Jubillar : une femme habillée en blanc aperçue près de Cagnac-les-Mines
D'après les informations de La Dépêche, une femme vêtue d'une doudoune blanche aurait été aperçue deux jours après la disparition de l'infirmière, lors d'une battue citoyenne dans le village où Delphine s'est volatilisée. La femme en question marchait au bord de la route, en direction de la ville de Gaillac dans le Tarn. Les avocats déplorent que les enquêteurs n'aient pas chercher à explorer cette piste davantage. Selon Maître Alexandre Martin, l'un des enquêteurs, cela s'explique car "les enquêteurs ont très vite décidé que le coupable ne pouvait être que Cédric Jubillar".
Ce même avocat évoque la présence d'une voiture suspecte à quelques kilomètres du village tarnais...
Delphine Jubillar : une voiture garée, phares allumés
Lors de l'audience, Maître Alexandre Martin revient sur un autre évènement qui, selon lui, aurait dû interpeller les enquêteurs. La nuit de la disparition de Delphine, une voiture garée phares allumés aurait été aperçue sur un petit chemin près de Cagnac-les-Mines. "Cette voiture a été vue par deux hommes. Ces derniers voient un individu qui traverse la route en courant. Il y a eu des recherches sur place mais cette piste a été écartée", expliquent les avocats de Cédric Jubillar.