De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Toutes les pistes ont-elles été refermées ? C’est la question que posent les avocats de Cédric Jubillar, mis en examen pour "homicide volontaire par conjoint", dans l’affaire autour de la disparition de sa femme Delphine. Cette dernière n’a plus donné signe de vie depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020 alors qu’elle passait la soirée chez elle, avec son mari et leur fils de six ans. Après six mois d’investigations, les enquêteurs estiment avoir cumulé suffisamment d’éléments les orientant vers le trentenaire, qui est la dernière personne à avoir vu sa femme en vie. Placé en détention provisoire, il continue de nier toute implication.
Affaire Jubillar : un travail "uniquement déclaratif" ?
L’interpellation de Cédric Jubillar a été un rebondissement dans cette affaire, mais les gendarmes l’ont préparé longuement, selon ce qu’a expliqué le procureur de la République de Toulouse. Lors d’une conférence de presse donnée le 18 juin dernier, il a en effet précisé que toutes les autres pistes possibles avaient été refermées avant le placement en garde à vue du mari de Delphine Jubillar.
Plusieurs hypothèses étaient en effet évoquées au début de l’affaire, notamment celle d’un départ volontaire ou d’une mauvaise rencontre. Pour les enquêteurs et les magistrats instructeurs, la jeune mère de famille n’avait aucune raison de quitter volontairement son domicile, alors qu’elle avait pour projet de commencer une nouvelle vie, après avoir quitté son mari. En ce qui concerne la mauvaise rencontre, les gendarmes ont interrogé différents hommes, dont beaucoup ne connaissaient pas la jeune femme mais sont inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes.
Interrogée par Le Parisien, Me Emmanuelle Franck, une des avocates de Cédric Jubillar, regrette un travail "uniquement déclaratif" des gendarmes auprès de ces personnes. "On ne vérifie pas le véhicule qu’elles possèdent, la géolocalisation de leur téléphone cette nuit-là". Selon elle, une piste sérieuse a été avancée par un témoin, qui pense avoir croisé la route de Delphine Jubillar à six heures du matin le 16 décembre…
Affaire Jubillar : le témoignage d'un chauffeur de taxi
Les avocats de Cédric Jubillar regrettent l’existence d’un dossier "désespérément vide", mais l'accusation avance au contraire des "indices graves et concordants" dans cette affaire. Interrogée par Le Parisien, Me Emmanuelle Franck évoque le témoignage de "ce chauffeur de taxi qui, vers 6 heures, voit dans ses phares une silhouette avec un haut blanc, comme la doudoune de Delphine Jubillar".
Auprès de L’Indépendant, son confrère Me Jean-Baptiste Alary confirme que cet homme "aurait effectivement vu une personne à 6 heures du matin à environ dix kilomètres du domicile des Jubillar, et ce serait a priori une femme vêtue d’un manteau beige ou blanc qui marchait au bord de la route". "Ce n’est peut-être pas elle mais on dit que ce témoignage par exemple n’a pas été assez utilisé", conclut l’avocat auprès du quotidien local. Ils regrettent également qu’une autre piste n’ait pas été retenue…
Affaire Jubillar : une piste pas suffisamment fouillée ?
En demandant la libération de leur client la semaine dernière, les avocats de Cédric Jubillar ont évoqué pour la première fois le témoignage d’un homme qui s’est accusé du meurtre de Delphine Jubillar par SMS. Comme l’explique BFMTV, un homme a été entendu par les enquêteurs "au cours d’une audition parce qu’il a avoué tout simplement avoir tué Delphine". "Il annonce en fait via deux SMS à sa compagne : ‘Elle ne voulait pas quitter ses enfants. Je l’ai frappée. Je l’ai tuée'", ajoute la chaîne d'informations. Il a été entendu à deux reprises puis libéré par les forces de l’ordre, sans poursuite. Pour les trois conseils de Cédric Jubillar, cette piste n'a pas été suffisamment fouillée.