De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
4h09 du matin. La nuit du 15 au 16 décembre 2020, Cédric Jubillar appelle la police pour signaler une disparition inquiétante : celle de sa femme, Delphine. Cette infirmière, âgée d'une trentaine d'années, a quitté son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) sans laisser la moindre trace. Sur le point de commencer un nouveau chapitre de sa vie, très attachée à ses deux enfants... Pour les proches de la mère de famille, une chose est sûre : Delphine n'est pas partie de son plein gré. Très vite, les gendarmes délaissent l'hypothèse du départ volontaire au profit de la piste criminelle.
En juin, soit six mois après la disparition de l'infirmière, l'affaire prend une nouvelle tournure. Cédric Jubillar, le mari de la disparue, est arrêté et mis en examen pour l'homicide volontaire de sa femme. Dans le plus grand des secrets, les gendarmes auraient passé plusieurs mois à élaborer un scénario selon lequel une dispute conjugale aurait éclaté le soir de la disparition.
Dispute qui aurait dégénéré, avant de conduire au meurtre de Delphine Jubillar. Parmi les éléments à charge cités par le procureur de Toulouse, Dominique Alzéari, se trouve une mystérieuse histoire de machine à laver.
Cédric Jubillar : une couette, l'un des éléments centraux de l'enquête
Comme le rappelle La Dépêche, Cédric Jubillar était en train de lancer une machine au moment où les gendarmes sont arrivés au domicile familial pour constater la disparition de l'infirmière. Entre autres, les enquêteurs auraient retrouvé une couette qui apparaît "comme l’un des éléments centraux du dossier", selon le quotidien régional. Il s'agit de la couverture avec laquelle Delphine Jubillar avait l'habitude de dormir. D'après le procureur, le mari de la disparue aurait expliqué que les chiens avaient sali l'édredon.
"À 4h50, ce n’est pas forcément la première chose à laquelle on pense quand votre femme disparaît", remarque le magistrat. Selon Actu.fr, Dominique Alzéari aurait également pointé du doigt l'état général de la maison, qui semble indiquer "qu'il n’apporte de soin particulier au ménage et à la propreté".
Cédric Jubillar : une couette retrouvée 34 heures après l'arrivée des premiers gendarmes
Selon les premières déclarations de l'accusation, la couverture en question aurait été retrouvée dans le lave-linge à l'arrivée des gendarmes. "Contrairement à ce qu’avait affirmé l’accusation, cette couette a été retrouvée dans le tambour de la machine 34 heures après l’arrivée des premiers gendarmes, le 16 décembre à 4h50, dans la maison des Jubillar", explique Maître Alexandre Martin, l'un des avocats du suspect.
Des analyses doivent également être effectuées sur les siphons de la machine à laver, afin de déterminer une éventuelle scène de crime. Récemment, le suspect a donné la raison pour laquelle il aurait allumé la machine à laver en pleine nuit...
Cédric Jubillar : "C'était pour m'occuper"
Selon le quotidien régional, Cédric Jubillar aurait été interrogé sur cette machine à laver, qui aurait été allumée alors même que son épouse venait de disparaître. Le suspect a expliqué qu'il s'ennuyait en attendant l'arrivée des gendarmes. "C'était pour m'occuper", s'est-il défendu.
De leur côté, les avocats du suspect regrettent un délai "scandaleux" pour analyser la couverture en question. "Il y a de quoi être scandalisé et révolté puisque cet élément que l’on nous présente à charge n’est finalement remis pour expertise que fin juillet alors que la justice disposait de cette couette depuis le mois de décembre!", déclarent-ils dans les colonnes de La Dépêche.
À noter que Cédric Jubillar reste présumé innocent tant que sa culpabilité n'a pas été démontrée dans un tribunal.