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Cédric Jubillar bientôt en liberté ? C'est ce qu'espèrent ses avocats, qui déposeront ce mercredi 25 août une nouvelle demande de mise en liberté du plaquiste de 33 ans selon les informations du Parisien. Mes Jean-Baptiste Alary, Emmanuelle Franck et Alexandre Martin s’apprêtent à déposer un nouvel appel de son placement en détention provisoire à la maison d'arrêt de Seysses, en Haute-Garonne.
Ce n'est pas tout puisque les conseils du mari de Delphine Jubillar prévoient aussi de déposer dans les jours prochains une requête en nullité de sa mise en examen du 18 juin dernier. Pour rappel, le premier appel déposé le 23 juin par l'avocat avait été rejeté puisque la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse avait décidé, dans un arrêt rendu le 8 juillet, de maintenir en détention de Cédric Jubillar, jugeant que des indices graves ou concordants pesaient effectivement contre lui.
Les avocats estiment cette fois qu'il y a eu des failles dans l'instruction. Ils invoquent notamment deux éléments qui auraient dû être analysés plus tôt dans l'enquête selon eux. Les conseils du mari de Delphine Jubillar parle en effet, de la couette ayant été saisie au domicile du couple la nuit de la disparition de l'infirmière. Elle aurait été lavée ce soir-là, élément considéré à charge contre Cédric Jubillar, mais n'aurait été envoyée pour analyse qu'à la fin du mois de juillet ou au début du mois d'août.
C'est également le cas de l'eau du siphon saisie. Un délai jugé "scandaleux" par les avocats de Cédric Jubillar, qui s'expriment auprès de La Dépêche. "Il y a de quoi être scandalisé et révolté puisque cet élément que l’on nous présente à charge n’est finalement remis pour expertise que fin juillet alors que la justice disposait de cette couette depuis le mois de décembre !", s’indignent en effet Mes Alexandre Martin et Emmanuelle Franck auprès de La Dépêche. Ces éléments considérés par les conseils de Cédric Jubillar comme une faille dans l'instruction en cours.
D'autres éléments matériels méritent d'être approfondis
Comme le rapporte Le Parisien, les avocats de Cédric Jubillar notent également que des éléments matériels présentés comme à charge par l'accusation afin de justifier de son incarcération n'étaient plus mentionnés dans l'arrêt de la chambre de l'instruction décidant de son maintien en détention.
"L’idée selon laquelle Louis, le fils de Cédric et Delphine, aurait entendu une violente dispute le soir de la disparition de sa maman est contredite par la chambre de l’instruction. Quant à l’argument des 40 pas enregistrés par le podomètre censé contredire l’idée que Cédric avait bien tenté de chercher sa femme en se réveillant, il n’a tellement pas de valeur que la chambre de l’instruction n’en parle même plus", fait valoir Me Franck auprès du Parisien.
Cédric Jubillar : une nouvelle audition courant octobre
En outre, comme le rapporte Le Parisien, les juges de la chambre de l’instruction de la cour d'appel de Toulouse ont aussi estimé que d’autres éléments matériels méritaient d’être approfondis et vérifiés. On parle, par exemple, de l’horaire auquel deux voisines du couple Jubillar estiment avoir entendu "des cris stridents" pouvant provenir du domicile du couple.
C'est aussi le cas des traces de condensation relevées dans la voiture de Delphine Jubillar le 16 décembre au matin, qui seraient selon l’accusation la preuve d’une présence humaine dans la nuit, ou encore le problème du sens de stationnement du véhicule de Delphine Jubillatrqui aurait changé dans la nuit. Selon La Dépêche, les juges d'instruction pourraient à nouveau auditionner Cédric Jubillar courant octobre.