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102 civils, au moins, ont déjà été tués depuis le début du conflit. Parmi eux, informe La Croix sur son site, sept enfants a minima. La guerre en Ukraine a aussi jeté les populations sur les routes, puisque les autorités frontalières, dont la Pologne, recensent 500 000 réfugiés en cinq jours. Un "deuxième round" de négociations doit désormais s’ouvrir à proximité de la frontière biélorusse. L’impact de ce conflit se fait ressentir dans toute l’Europe — et même au-delà. En Chine, d'aucuns semblent même craindre le retour d’une certaine forme de "guerre froide".
En France, observe Le Figaro, c’est un certain effet "domino" qui inquiète. L’opération militaire engagée par Vladimir Poutine est en effet susceptible de peser lourdement sur l’économie française… et donc le portefeuille de ses habitants. Plusieurs produits du quotidien risquent de coûter plus cher, ainsi que Planet a d’ores et déjà pu l’expliquer.
Gaz, céréales… Quels sont les produits qui pourraient coûter plus cher du fait de la guerre en Ukraine ?
Le gaz fait évidemment partie de ces produits : la Russie demeure le premier fournisseur de l’Europe et certains pays vivront moins bien que d’autres les conséquences économiques du conflit. Le carburant, dont les prix sont déjà à des sommets historiques rappellent nos confrères, devrait coûter de plus en plus cher. Moscou reste, de fait, le deuxième exportateur de pétrole de la planète. En outre, de nombreux produits alimentaires pourraient eux aussi s’avérer plus onéreux. Le panier de courses ne sera bientôt plus aussi accessible.
Courses : à quoi faut-il s’attendre, exactement après le conflit en Ukraine ?
"Les Françaises et les Français vont évidemment ressentir les effets économiques de la guerre en Ukraine. Le prix du blé doublera peut-être. Pour certains, la situation pourra être très dure. Heureusement, nous avons la chance de vivre dans un pays riche, ce qui signifie que l’essentiel de notre consommation n’en dépend pas. Cela sera forcément déplaisant, mais pas nécessairement dramatique", observe Alexandre Delaigue, professeur agrégé d'économie-gestion à l'économie de Lille 1 qui a aussi enseigné à l'académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan.
"S'il y a une augmentation des prix des céréales, cela va renchérir le prix de l'alimentation animale, et donc les prix de l'alimentation humaine", soutient pour sa part Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, interrogée par Le Figaro. Et elle de lister divers produits incontournables du panier de courses de bien des Français : le lait, la viande. La baguette de pain, elle, devrait être épargnée.
Dans les faits, et si la situation demeure ce qu’elle est, la hausse ne devrait pas excéder quelques centimes. "Toutes les hypothèses que l’on peut envisager se basent aujourd’hui sur une situation très mouvante, dont il est difficile d’anticiper l’évolution. Ce que l’on dit aujourd’hui pourra s’avérer démenti dans quelques jours", souligne encore l’économiste.
Guerre en Ukraine : quel impact macro-économique pour la France ?
"La Russie comme l’Ukraine sont des pays avec lesquels l’Europe est très imbriquée, économiquement parlant. Il s’agit d’une région essentielle pour l’acquisition de notre énergie et de nos matières premières. Il est ici question du gaz et du pétrole, dont la Russie est l’un des fournisseurs, mais aussi du titane, par exemple, qu’Airbus achette régulière pour la fabrication de ses avions", rappelle d’entrée de jeu Alexandre Delaigue, pour qui la situation ne sera pas nécessairement simple, dans quelques mois.
"Certains éléments de complexité proviennent des liens entre marchés internationaux. Comme dit précédemment, l’Europe n’est pas la région la plus dépendante du blé Ukrainien. Cependant, si l’Afrique peine à se fournir en la matière en raison du conflit, cela fera augmenter les prix pour tout le monde", rappelle-t-il encore. Même chose pour le gaz, dont la hausse ne sera pas particulièrement douloureuse tout de suite.
"Le printemps arrivant, le gaz sera moins indispensable pour se chauffer et l’Europe dispose de toute façon de quelques réserves. Dans quelques années, nous aurons trouvé un moyen de substitution, comme l’import de gaz naturel liquéfié, par exemple. C’est la situation à l’hiver prochain qui est véritablement inquiétante", indique en effet l’économiste, qui craint pénuries et coupures d'électricité potentielles à venir.
Bien sûr, informe encore l’enseignant-chercheur, la situation pourrait s’avérer d’autant plus complexe qu’un grand nombre des entreprises françaises travaillent aussi sur le sol russe. Et lui d’évoquer notamment le secteur bancaire, mais aussi Renault ou Total. "Si ces sociétés sont fragilisées et mises en difficulté, cela pourrait aussi engendrer des prix plus élevés ou la disparition de certains modèles", observe Alexandre Delaigue.