Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
L’inflation a atteint 5,9 % au mois d’avril 2023, selon l’Insee. En augmentation par rapport à mars, la hausse des prix est nourrie par celle des coûts de l'énergie et des services. Les prix ont augmenté de 15% en moyenne en avril dans les rayons alimentation, conduisant les ménages à changer leurs habitudes de consommation. Une nouvelle tendance se dessine : celle de la "fragmentation des courses".
"Fragmenter ses courses" : de quoi s’agit-il ?
Pour payer moins cher, certains Français font leurs courses en plusieurs fois. Ils ne se contentent plus d’un seul et même magasin pour remplir leur chariot. Selon les produits, ils n’hésitent pas à changer de supermarché afin de trouver le meilleur prix. C’est le cas notamment de Chloé, mère de six enfants, interrogée par nos confrères du Parisien.
"Je prends tout ce que je peux dans un discounteur, puis je complète dans plusieurs supermarchés en fonction des prix", explique Chloé. Après quelques achats au magasin Action de Vigneux-sur-Seine (Essonne), elle se rend à 2km de là, au Leclerc de Montgeron. Obligée de "courir à droite, à gauche, pour être gagnante sur les prix et s’en sortir", ses courses se transforment en marathon, dont les étapes alternent entre Carrefour, Super U, Leclerc, Aldi, Lidl et Action.
Elle n’est pas la seule dans ce cas. A Strasbourg (Bas-Rhin), Lou, 30 ans, confie à Actu Strabourg qu’elle fait ses courses dans 5 magasins différents. Mais, fragmenter ses courses, est-ce vraiment rentable ? Le coût en temps et en essence n’est-il pas plus important que les économies réalisées ?
Fragmenter ses courses : une astuce qui fonctionne ?
Selon Audrey, maman de quatre enfants, en fragmentant ses courses, elle économiserait 100 à 150 euros par mois sur un budget de 700 euros. Chloé et Audrey, adeptes de la fragmentation interrogées par Le Parisien, profitent de la proximité des différentes enseignes qu’elles fréquentent. En effet, la zone commerciale de Vigneux-sur-Seine rassemble sur quelques centaines de mètres NOZ, Auchan et Action. Quant au Leclerc de Montgeron, il se trouve à 5 minutes de là.
Toutefois, tout le monde ne bénéficie pas d’une telle pluralité d’enseignes autour de chez soi. Ida, habitante de Lis-lez-Lannoy (Nord), a conscience des limites de la fragmentation. "Je ne vais pas très loin, je ne fais pas beaucoup de route, ça évite d'user beaucoup d'essence. Quand je regarde les prix, pour un ou deux centimes, ça ne vaut pas la peine de faire 10 kilomètres", explique-t-elle à nos confrères de TF1.
Au-delà du coût du transport, il faut être prêt à passer du temps en courses. Ida passe jusqu’à 6 heures par semaine dans les supermarchés. Ce mardi 16 mai, accompagnée par les caméras de TF1, elle a économisé 20 euros après trois heures passées dans les rayons de trois magasins. Le prix a payé selon Ida pour ne pas baisser son niveau de vie dans ce contexte d’inflation. La fragmentation n’est pas la seule astuce pour économiser sur ses courses. D’autres sont moins chronophages et accessibles à tous. Quelles sont-elles ?
Astuces anti-inflation : économiser sans perdre son temps ?
Audrey, 42 ans, mère de quatre enfants, révèle au Parisien qu’elle commande en drive pour éviter de rentrer dans les magasins. "Je ne veux pas être tentée par les produits et les offres, sinon j’achète des choses dont je n’ai pas besoin". Autre astuce, les invendus ou les bacs "dates courtes". Charlotte, 65 ans, en est une fervente adepte. "Pour les fruits et légumes, je vais au marché à la fin, juste avant qu’ils ne ramassent tout, parce qu’ils cassent les prix".
D’autres petits gestes simples permettent d’économiser lors de son passage en caisse : comparer les prix au kilos, utiliser des programmes et des cartes fidélité, faire une liste précise et s’y tenir. Enfin, certains traquent les meilleures affaires dans les prospectus des supermarchés avant de partir en courses.