Vous préférez envoyer une bonne vieille et traditionnelle carte de vœux pour la nouvelle année qu'un simple SMS ? C'est un très bon choix. La démarche sera forcément très appréciée par le destinataire ainsi...
1 – Le label AB
Ce logo est attribué par le ministère de l'Agriculture aux producteurs qui en font la demande et après certification par des organismes de contrôle.
Ce qu'il garantit :
- les cultures sont sans pesticide et traitement chimique après récolte. Une tolérance de traces d'OGM en dessous de 0,9%, est admise en cas de contamination accidentelle.
- pour les élevages, l'alimentation est sans pesticide et composée de céréales et d'aliments biologiques. Le bien-être des animaux est garanti avec un espace minimal et un accès en plein air. Les traitements vétérinaires sont limités.
- tout aliment transformé est composé au minimum de 95% d'ingrédients bios et ne comporte ni colorant chimique, ni additif de synthèse... Le reste provient de produits non disponibles en bio (épices, sel marin...).
Sachez-le : depuis 2009, le cahier des charges du label AB s'est aligné sur le label bio européen, un peu moins exigeant. Vous trouverez donc les deux accolés. Si vous le voyez encore seul, il s'agit d'anciens emballages ou de produits non réglementés par l'Europe (escargot, lapin...).
2 – Le label Rouge
Il atteste d'une qualité supérieure à celle d'un produit standard. On le retrouve sur près de 450 produits alimentaires et non alimentaires : volaille, boeuf, herbes aromatiques, aquaculture, fleurs...
Ce qu'il garantit :
On retrouve pour les viandes des cahiers des charges nationaux avec des exigences très précises. En effet, la production des animaux d'élevage est moins intensive. Nourris avec une alimentation à base de céréales, leur bien-être est pris en compte avec un espace minimal et un accès en plein air (les bovins sont au pré, nourris à l'herbe ; le veau et l'agneau au lait maternel le plus longtemps possible...). Les traitements médicaux sont limités au minimum, l'utilisation d'antibiotiques et d'hormones de croissance est interdite, et l'abattage est plus tardif.
S'il garantit une qualité supérieure, aucune règle biologique n'est obligatoire même si ce mode de production induit un meilleur respect de l'animal et de son environnement.
Sachez-le : la surveillance est draconienne avec de nombreux contrôles et tests pour le goût.
3 – Les labels "récompenses"
Certains labels, qui se prétendent de qualité, n'en sont pas. Il s'agit de mentions comme "Elu produit de l'année", "Reconnu saveur de l'année"... qui ne sont que des logos "marketing".
Elu produit de l'année : chaque année, les professionnels inscrivent leurs nouveaux produits à un concours. Un comité, composé de professionnels de la publicité et du marketing, sélectionne ensuite les plus innovants et attractifs. Des jurys de consommateurs testent des échantillons et donnent leur avis. Aucun critère de qualité n'est exigé, aucun cahier des charges n'est imposé. C'est sur l'attractivité de l'emballage et son côté pratique que tout se joue. Les lauréats paient ensuite très cher (15 000 euros) pour apposer le logo sur l'emballage. Un avantage car cette mention fait progresser les ventes de 10% à 60%.
Reconnu saveur de l'année : les produits font l'objet de tests de dégustation de la part des consommateurs. Il suffit de payer les frais de participation, d'obtenir une note "correcte" (environ 13 sur 20) et d'au moins 10 000 euros pour porter le logo !
4 – Le label bio Nature&Progrès
C'est un label privé qui a choisi d'être plus exigeant en matière biologique que le règlement européen et demande aux producteurs de respecter un certain nombre de principes supplémentaires.
Ce qu'il garantit :
- que l'exploitation agricole soit entièrement bio.
- une alimentation 100% bio pour les animaux, la limitation du nombre d'animaux par cheptel pour leur bien-être, un accès en plein air, un abattage tardif...
- l'interdiction totale des OGM
- une prise en compte de l'environnement à tous les niveaux : les fermes doivent se trouver à au moins 500m de grandes voies routières par exemple, une préservation des ressources naturelles (eau...), et la mise en place de pratiques biologiques comme le compostage.
Dans la même idée : les marques Demeter et Byodin suivent en plus les principes de l'agriculture biodynamique. En clair, ils respectent les rythmes des végétaux en s'appuyant sur les flux énergétiques des sols et des astres (Lune..), et utilisent des préparations naturelles destinées à vivifier la terre.
5 – Les labels AOC et AOP
Les labels AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) et AOP (Protégée) assurent la qualité, l'origine d'un terroir et d'un savoir-faire traditionnel dans la fabrication du produit. Cela pour éviter les camemberts de Chine ou du vin de Bordeaux de Californie !
L'AOC : garantit que toutes les étapes de fabrication d'un produit (production, transformation et élaboration) sont réalisées dans une même zone géographique et selon un savoir-faire reconnu.
Autrement dit, le Saint-Nectaire est fabriqué selon des critères bien définis, seulement dans une partie de l'Auvergne, à partir de lait issu de cette zone et d'un certain type de vaches nourries à l'herbe et au fourrage.
Dans les AOC, on retrouve aussi la Noix de Grenoble, la volaille de Bresse, le Crottin de Chavignol, le Roquefort, le Chablis...
De nombreux contrôles sur les produits sont effectués.
L’AOP est l’équivalent européen de l’AOC et permet de protéger le nom dans toute l’Union Européenne. Ce label remplace progressivement le logo AOC depuis 2009.
6 - L'IGP
L' "Indication Géographique Protégée" (IGP) établit un lien géographique entre un produit et une région. Ce label européen est destiné à protéger dans toute l'Union Européenne des produits de moindre notoriété que les AOP.
Ce qu'il garantit : son origine. Le produit en question doit être produit, élaboré ou au moins transformé selon un savoir-faire local et reconnu dans un lieu géographique particulier. Ainsi, la Raviole du Dauphiné ne peut être fabriquée que dans le Dauphiné selon une pratique artisanale.
Idem pour le pruneau d'Agen, le jambon de Bayonne, le riz de Camargue...
Cependant : depuis le 1er janvier 2007, une IGP n'est plus, comme auparavant, couplée à un Label Rouge qui garantit sa qualité ou à une Certification de Conformité Produit (CCP). L'IGP n'a rien à voir avec la notion de qualité supérieure. Il suffit en effet que l'une des étapes de production ait lieu sur le territoire concerné et selon un savoir-faire traditionnel pour que le produit puisse y prétendre.
7 – La STG
Le label "Spécialité Traditionnelle Garantie" consacre une recette traditionnelle.
Ce qu'il garantit : ce sigle européen garantit qu'un produit alimentaire a été fabriqué selon une composition traditionnelle, des matières premières traditionnelles ou un mode de production traditionnel connu au moins depuis 25 ans.
Il permet de protéger la recette et le savoir-faire mais sans aucune obligation géographique. La tradition, selon le règlement européen, ne pouvant pas être liée au lieu. Les produits sous STG peuvent donc être produits partout en Europe et dans le monde du moment qu'il respecte la recette !
Sachez-le : ce label n'a pas beaucoup de succès en France. A ce jour, on ne compte aucun produit français sous STG. On retrouve parmi les plus connus la mozzarella et la pizza napolitaine pour l'Italie, le Jambon Serrano pour l'Espagne, certaines bières dont la Gueuze pour la Belgique...
8 – Fairtrade/Max Havelaar
C'est une marque privée internationale de commerce équitable. De nombreux produits que nous consommons régulièrement (café, thé, riz...) sont cultivés par des paysans des pays du Sud. Très souvent, ils ne peuvent pas vivre de leur travail, car isolés face aux grands marchés mondiaux.
Ce qu'il garantit : D'après la charte Max Havelaar, les matières premières doivent être cultivées et les produits fabriqués dans le respect des droits de l'homme (pas de travail forcé ou travail des enfants...), dans le respect des ressources et de l'environnement (la conversion au bio n'est pas obligatoire, mais les OGM et pesticides dangereux sont interdits et la préservation des écosystèmes exigée avec le traitement des déchets...), et commercialisés à un prix juste. Celui-ci doit permettre d'améliorer les conditions de vie des producteurs et de leurs familles.
Des contrôles trimestriels sont effectués tout le long de la filière avec vérification des comptes, quantités commercialisées... Une fois par an, une inspection sur place veille à la qualité des produits.
9 – L'Atout Certifié Qualité ou Critères Qualité Certifiés
Ce sont des logos privés qui permettent d'attester la conformité d'un produit.
Ce qu'ils garantissent : ils confirment que le produit possède des qualités spécifiques ou suit des règles particulières de production, de transformation, ou de conditionnement.
Cependant : c'est le producteur (ou un groupement collectif) qui fixe son propre cahier des charges et les organismes certificateurs sont chargés de vérifier les caractéristiques mises en avant.
Il peut s'agit de la bonne composition du produit, du suivi de certaines règles de fabrication, que la viande est issue d'animaux de race particulière ou d'animaux élevés au pré...
C'est pourquoi : il peut s'avérer être très différent d'un produit à un autre et ne garantit pas la qualité en terme de saveur.
A vérifier : le produit certifié comporte sur son étiquetage le nom de l'organisme certificateur ainsi que les caractéristiques certifiées.
10 – Les labels fermiers, de montagne
- La dénomination "montagne" : elle indique seulement que le produit provient, a été élaboré et conditionné en montagne au-dessus de 700 m d'altitude. Il n'y a pas d'autres critères pris en compte.
La dénomination "fermier" : une volaille n'est fermière que si elle possède un Label Rouge, une AOC, si elle est issue de l'agriculture biologique ou si elle provient d'une production de petite taille et à vente directe ou locale (50 volailles par jour).
Pour les autres, les conditions pour obtenir cette mention sont beaucoup moins drastiques. Seule obligation : il faut que les produits dits "fermiers" soient élaborés, conditionnés à la ferme avec des matières premières provenant en majorité de l'exploitation.