Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Droits acquis, objectifs, désirs… Avant de déterminer une date de départ à la retraite, il est primordial de faire le point sur votre situation. Pour cela, vous pouvez consulter votre relevé de carrière via compte retraite, sur le site Info-retraite.
L’ensemble de votre carrière y est détaillée. Vous pourrez ainsi vérifier les éléments inscrits tout en prenant le soin de corriger les éventuels oublis ou erreurs. Ce n’est qu’après l’actualisation de votre dossier que vous pourrez estimer votre future pension. S’il est possible de passer par le simulateur officiel M@rel pour évaluer votre retraite de base, nous vous dévoilons les règles de calcul. Cela vous permettra de vous faire une idée par vous-même.
Calcul de la retraite de base : les 3 éléments pris en compte
Comme le rappelle Capital, le régime général de la Sécurité sociale couvre, au total, 18 millions de cotisants. Soit 70% des actifs et 14 millions de retraités. Il concerne l’ensemble des salariés du secteur privé ainsi que les gérants minoritaires de SARL. Le montant de la pension provenant de ce régime dit "de base" découle de trois éléments :
- le salaire annuel moyen
- le taux de liquidation
- le rapport entre la durée de cotisation à ce régime durant votre carrière et celle requise pour obtenir une pension sans décote, nommée durée de "référence"
La formule de calcul est la suivante : salaire annuel moyen × taux de liquidation × (durée de cotisation/ durée de référence) = montant de la retraite de base.
En cas de cotisation manquante, la retraite de base sera minorée de 5% par an. Elle peut aussi être majorée en fonction du nombre d’enfants élevés, d’une incapacité de travail ou toute autre situation particulière. Pour obtenir une surcote, il faudra en revanche continuer de travailler au-delà de l’âge légal de départ.
Une question se pose toutefois : comment obtenir votre salaire annuel moyen ainsi que votre taux de liquidation ?
Le salaire annuel moyen correspond à vos 25 meilleures années
Votre salaire annuel moyen coïncide avec la moyenne des salaires bruts que vous avez perçus durant vos 25 meilleures années de votre carrière. Si elles peuvent correspondre à vos de vos 25 dernières années, ce n’est pas toujours le cas (carrière hachée, maladie, chômage…). Attention, selon la date de départ choisie (en cours d’année), les salaires ou revenus perçus l’année du point de départ du versement de votre retraite ne sont pas pris en compte.
"Le régime de base s’appuie sur les 25 meilleures années pour évaluer le salaire annuel moyen. Or, la dernière année, offrant souvent la rémunération annuelle la plus élevée, n’est comptabilisée seulement si elle a été accomplie en totalité. Mieux vaut donc partir le 1ᵉʳ janvier que le 1ᵉʳ décembre pour augmenter le calcul de votre pension et annuler la plus mauvaise année", nous conseillait récemment Dominique Prévert, associé du cabinet Optimaretraite.
Vous avez travaillé moins de de 25 ans ? Toutes vos années de cotisation seront alors retenues. Attention néanmoins, car seuls les salaires sont pris en compte dans le calcul. Ils sont ensuite revalorisés afin de tenir compte de l’évolution de l’inflation, dans la limite du plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass).
Comment connaître votre taux de liquidation ?
Le taux de liquidation se calcule en fonction de votre durée de cotisation ou de votre âge de départ en retraite. Vous liquidez vos droits à l’âge du taux plein ? Votre retraite de base sera alors automatiquement évaluée au taux de 50% (le maximum légal), sans prendre en compte votre durée d’assurance.
Ce n’est pas votre cas ? Une décote pourrait alors vous être imposée sauf si :
- vous justifiez de la durée d’assurance minimale requise, tous régimes de base confondus et avez atteint l’âge légal de départ, soit 62 ans actuellement.
- vous êtes titulaire d’une pension d’invalidité
- vous êtes reconnu inapte au travail
- vous avez été prisonnier de guerre ou réformé de l’armée pour blessure
- vous êtes considérée comme mère de famille exerçant un travail ouvrier
- vous bénéficiez d’un des dispositifs de mise en retraite anticipée (pénibilité, carrière longue…)