Exilés fiscaux : et si l'Etat avait effacé certains noms de la liste... ?© AFPAFP
Un journal financier affirme que l'Etat aurait truqué la liste des évadés fiscaux en Suisse que l'ancien informaticien de la banque HSBC Hervé Falciani avait dévoilée. Tous les détails avec Planet.fr.

© abacapressCe mardi, le site internet du quotidien financier Agefi a publié un article selon lequel la liste d'éxilés fiscaux en Suisse remise à l'Etat par l'ancien informaticien de la banque HSBC en 2008 aurait été truquée (cette liste remise par Hervé Flaciani lui vaut aujourd'hui d'être poursuivi en Suisse). Un rapport parlementaire de juillet dernier niait pourtant déjà de telles affirmations. Mais l'Agefi promet d'être "en mesure d'affirmer sans conditionnel que le contenu des listes a bien été modifié". Le site en est certain "après avoir pu consulter un rapport de l'Office fédéral de la police".

De son côté, le ministère ddu Budget rappelle l'existence du rapport de juillet 2013, remis par le rapporteur du budget à l'Assemblée nationale Christian Eckert, dans lequel toute disparition d'exilé fiscal est niée. Mais le site l'affirme haut et fort : "Environ 3 300 noms de clients français de HSBC Private Bank ont été éliminés". Le site revient également sur un article du Monde du 23 juillet 2012 selon lequel "la liste des évadés fiscaux de HSBC en Suisse aurait été falsifiée".

"Environ 3 300 noms de clients français de HSBC Private Bank ont été éliminés"En effet, l'Agefi donne des détails de chiffres : "la liste comprenait 8 993 noms. En retirant les doublons, il restait (selon Le Monde) 6 313 personnes physiques ou morales", mais "pendant l'été 2009, l'ancien ministre du Budget, Eric Woerth, n'évoquait plus qu'une liste de 3 000 noms d'exilés fiscaux". Le quotidien poursuit : "Le calcul est vite fait : environ 3 300 noms de clients français de HSBC Private Bank ont été éliminés".

Mais Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, l'a répété ce mercredi au micro de France Info : "Tous les éléments d'information dont nous disposons montrent que l'Agefi  a tort".

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