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En juillet dernier, les inspections générales de l'administration, de la gendarmerie et de la police nationale ont, selon Le Parisien, remis un rapport d'évaluation de la politique de sécurité routière au ministère de l'Intérieur. L'une des principales mesures viserait à "retenir un taux de 0,2g/l de sang (au lieu de 0,5 g/l) pour les conducteurs novices de moins de deux ans".
La France se tournerait-elle vers l'exemple d'autres pays européens, tels le Luxembourg, l'Irlande, la Grèce et le Portugal, qui appliquent déjà ce type de disposition ? Pire, en Allemagne, en Suisse ou en Italie, les jeunes conducteurs de moins de deux ou trois ans de permis ne peuvent pas boire une goutte d'alcool.
Le Parisien explique qu'on admet souvent "qu'un verre fait monter le taux de 0,15 à 0,30g selon la corpulence. Cela revient donc à dire que même avec un seul verre, certains pourraient se retrouver dans le rouge".
Une mesure qui serait "vraisemblablement mal perçue par les conducteurs novices"Selon le rapport : "Compte tenu du manque d'expérience des conducteurs novices, de leur taux d'accident et de l'impact sur les temps de réaction d'une alcoolisation même légère, la réduction de l'alcoolémie admise pour les conducteurs novices a un sens". Pour le moment, le ministère de l'Intérieur explique que ce rapport n'est qu'un "document de travail", et qu'il est possible d'envisager "avec l'ensemble des ministres concernés certaines des pistes proposées".
Ce rapport est la réponse à une lettre de Manuel Valls du 2 janvier dernier, alors qu'il n'était encore que ministre de l'Intérieur, dans laquelle il demandait de travailler sur "les facteurs de risques que représente la conduite sous l'emprise de l'alcool ou de produits stupéfiants." Manuel Valls avait alors déclaré : "en 2013, les conducteurs de 18 à 24 ans ayant consommé de l'alcool étaient impliqués dans un accident sur deux entre minuit et 6 heures du matin, les samedi et dimanche".
Toujours selon Le Parisien, le rapport estime que cette mesure "serait vraisemblablement mal perçue par les conducteurs novices qui y verraient une restriction de leur liberté", tout en précisant qu'il "est toutefois vraisemblable que leurs proches soient favorables à une telle mesure de prévention qui nécessiterait, pour être acceptée, de ménager un temps de contrôle pédagogique avant d'être appliquée strictement". Le rapport se pose également la question de savoir si "ne cas d'alcoolémie entre 0,2 g/l et 0,5 g/l, il convient de retirer six points de permis, soit de fait la totalité du permis pour les novices de moins d'un an".
De leur côté, les associations de sécurité routière ne sont pas toutes d'accord avec la mesure et expliquent que "dans plus des deux tiers des accidents mortels impliquant un conducteur ivre, l'alcoolémie est supérieure à 1,5 g/l"...