De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Sud Ouest, Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, explique que l'association va présenter à l'Assemblée nationale jeudi prochain un documentaire relatant ce qui se fait en Angleterre du point de vue de la sécurité routière. Le film s'intitule : "La fin de la guerre contre les automobilistes : l'Angleterre, un autre modèle de sécurité routière".
Dans un entretien accordé à l'édition du dimanche du quotidienIl explique qu'"en France, le débat sur tout ce qui touche à la sécurité routière est difficile. Nous avons voulu nous placer au-dessus de la mêlée. Nous sommes allées voir de près ce qui se fait en Angleterre, où la limitation de vitesse est de 97 km/h sur les routes nationales, et de 112 km/h sur les autoroutes". Il précise par ailleurs que là-bas, "le nombre de radars a diminué alors que les chiffres d'accidents et de victimes continuent de baisser".
"Si les règles sont bonnes, elles sont suivies par les automobilistes"Selon lui, la différence entre la France et la Grande-Bretagne, c'est que "les Anglais ont compris que la voiture demeure le déplacement privilégié pour une majorité de gens et qu'il ne sert à rien de taper sur les automobilistes". Résultat des courses : les résultats de la sécurité routière britannique sont positif, et l'industrie automobile connait même une relance. Pierre Chasseray explique que "si les règles sont bonnes, elles sont suivies par les automobilistes".
C'est donc après avoir rencontré des parlementaires anglais, des élus locaux, des responsables de la sécurité routière, d'associations d'automobilistes et de victimes de la route qu'il peut désormais affirmer : "je garantis qu'à la fin de ce documentaire, plus personne ne prendra parti pour l'abaissement de la vitesse maximale à 80 km/h". Il en profite donc pour expliquer son opposition au rabaissement des limitations de vitesse alors que beaucoup estiment qu'elle sauverait encore plus de vies. "On raisonne encore à partir de l'étude de Nilsson, datant de 1982, qui veut que 1 km/h supplémentaire soit égal à un mort de plus. C'est aujourd'hui erroné".
"Nous sommes favorables à la lutte contre tous les comportements irresponsables"Si la baisse du nombre de radars en Angleterre était surtout liée à des réductions de coût, ils ont tout de même dû trouver d'autres solutions : "la prévention et la pédagogie pour inciter les automobilistes à respecter les vitesses. Et ils obtiennent des résultats positifs."
Face à ceux que ces initiatives pourraient choquer ou inquiéter, le délégué général rassure : "l'objectif de 40 millions d'automobilistes n'est pas d'être en opposition avec les objectifs de la sécurité routière. Nous réunissons des automobilistes responsables et raisonnables qui veulent être entendus. Et nous sommes favorables à la lutte contre tous les comportements irresponsables".
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