De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Rares sont ceux qui souhaitent finir leur vie en EHPAD. Preuve en est encore : une sexagénaire domiciliée dans une maison de retraite basée à Châtillon-sur-Chalaronne (Ain, Auvergne-Rhône-Alpes) vient de tenter une fuite de son propre établissement, rapporte 20 minutes. Elle s’est évadée au volant d’un camion de pompiers, dont elle avait pris le contrôle tandis que les agents s’occupaient d’autres patients.
Si ce cas précis est tout à fait exceptionnel, force est de constater qu'au-delà de la dépendance qui accompagne bien souvent les patients d’établissements médicalisés, le prix peut parfois s’avérer dissuasif. Vieillir en Ehpad coûte cher et cela n’a rien d’un secret. A bien des égards, cela peut se comprendre : certains critères objectifs empêchent les maisons de retraites de baisser leurs tarifs trop bas. D’autres en revanche, dépendent d’acteurs bien spécifiques, indique Capital. Mais qui décide, au juste, du prix des EHPAD ?
Maison médicalisée : les critères à prendre en compte pour comprendre le prix
Trois facteurs indépendants influencent le prix de tout EHPAD, poursuivent nos confrères. Il s’agit, sans grande surprise, de l’hébergement, du degré de dépendance du patient et de la qualité des soins prodigués. Ces trois critères constituent à eux seuls l’essentiel du prix d’un établissement. Parmi eux, certains évoluent mécaniquement avec la conjoncture économique et l’emplacement géographique : le foncier n’a pas le même prix à Paris ou Toulouse et cela se ressent sur la facture des particuliers.
Cependant, l’hébergement ne compte pas que cet unique aspect : il regroupe toutes les prestations relatives à la vie en communauté dans l’EHPAD et qui ne relèvent pas du médical. Comprendre la chambre, l’accès à la salle de bain et au restaurant, l’entretien du linge de lit, les animations, le nettoyage et toutes les éventuelles autres offres incluses dans le contrat (coiffeur, entretien du linge personnel, etc).
Pour les établissements publics, qui sont généralement moins onéreux, le prix de la place est fixé sur la base de tous ces critères par le Conseil départemental. Pour les autres, pas d’obligation. Ils peuvent donc faire payer la chambre aussi cher qu’ils le souhaitent.
Maison médicalisée : quid des soins journaliers ?
Autre composante essentielle du prix que doivent payer les particuliers : les soins journaliers. Ils regroupent, indique encore Capital, les prestations médicales proposées par l’EHPAD. Le type de soin prodigué est important : la présence d’un psychologue, par exemple, peut faire monter les tarifs.
Cependant, les consultations en tant que telles sont couvertes par l’Assurance maladie et la mutuelle, de la même façon que pour un patient ne logeant pas en maison de retraite.
Maison médicalisée : le prix de la dépendance
Reste donc la dépendance, qui va influencer le prix d’une place en EHPAD a échelon individuel. Un résident encore tout à fait apte paiera mécaniquement moins cher qu’un patient intégralement dépendant : il nécessitera une prise en charge moins importante.
Pour déterminer le degré de prise en charge nécessaire, les maisons de retraites s’appuient sur le tarif dépendance, en partie financé par l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Le baromètre classe les résidents de 1 (très dépendant) à 6 (indépendant). Si besoin est, le niveau de dépendance - et donc le tarif de la chambre - d’un résident, peut être revu.