De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Bruno Le Maire se sera longuement battu pour qu'il puisse voir le jour. Le nouveau plan d'épargne retraite (PER), qui remplace les anciens produits comparables (Perco, contrat Madelon, Perp…), est commercialisé depuis le 1er octobre 2019 et l'entrée en vigueur de la loi PACTE, largement portée par le ministre de l'Economie. Il a notamment été pensé pour uniformiser les dispositifs d'épargne retraite et ainsi permettre aux contribuables de mieux faire jouer la concurrence s'ils décidaient de le transférer par exemple, rappelle MoneyVox. Et c'est loin d'être le seul avantage qu'il présente. Il permet aussi de réduire son impôt sur le revenu, le montant total déduit dépendant directement de celui épargné.
En épargnant, donc, un contribuable avisé prépare sa retraite autant qu'il atténue le montant de son revenu imposable, précise le site spécialisé Mes-placements.fr. Cette économie d'impôt est également proportionnelle à la tranche marginale d'imposition du titulaire du plan. Plus celle-ci est importante, plus le PER se montre donc intéressant : un épargnant imposé à 30% et versant 5000 euros sur son PER s'évitera 1 500 euros d'impôts sur le revenu, contre seulement 700 pour un autre individu dont le taux marginal d'imposition est de 14%. Par conséquent, rappelle Capital, ce produit s'adresse davantage aux Françaises et aux Français aisés. Si c'est votre cas, le choix semble donc pertinent.
Quand faut-il souscrire un PER ?
Cela étant, il ne faut pas perdre de vue le fait que le nouveau plan d'épargne retraite est conçu comme un produit d'épargne de longue durée, insiste le mensuel de référence en économie. Est-ce à dire, donc, qu'il faudrait l'ouvrir le plus tôt possible pour en profiter autant que faire se peut ? Pas exactement. Explications.
Plan d'épargne retraite : à quel âge est-il le plus pertinent ?
Contrairement à bien des produits d'épargne construits sur des modèles similaires, le PER nouvelle génération ne comporte aucune durée minimum d'épargne, rappelle Capital. Concrètement, cela veut dire qu'il est possible de l'ouvrir 5 ans avant son départ à la retraite… ou 5 ans après avoir commencé à travailler. Dans tous les cas, vous pourrez ensuite profiter des fruits de votre labeur. Mais tous les choix ne se révèlent pas nécessairement judicieux.
Le PER, c'est important de le rappeler, est un produit "tunnel", explique Capital. Vous ne pourrez donc pas récupérer l'argent engagé dessus avant votre départ en retraite et il n'est pas non plus possible de le fermer. Seules quelques circonstances spécifiques permettent de débloquer les sommes prématurément, mais c'est généralement assez coûteux, car elles redeviennent de facto imposables.
Dans ce contexte, estime le mensuel spécialisé en économie, il est pertinent de souscrire un PER à une dizaine d'années de son départ à la retraite.
PER : pourquoi attendre ?
Plusieurs autres critères justifient cette attente avant de souscrire un PER : à l'approche de la cessation d'activité, il devient plus simple d'anticiper le montant de sa pension de retraite à venir ; et donc d'envisager des compléments de revenus pertinents. C'est primordial, puisque c'est ce qui déterminera la réalité de l'effort d'épargne qu'il faudra réaliser.
Ensuite, puisque le PER s'avère plus pertinent en cas de forte imposition, il paraît logique d'attendre la fin de carrière - période durant laquelle les revenus sont généralement plus importants - pour y adhérer...