De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
En 2015, le coût de l'ensemble des régimes spéciaux de retraite a été de 6,45 milliards d'euros dont 3,3 milliards pour les agents de la SNCF et 618 millions pour ceux de la RATP, selon la Cour des comptes. En 2014, le coût des régimes spéciaux avait été de 6,5 milliards d'euros.
Comme l'explique BFMtv, les contribuables sont mis à contribution chaque année pour financer les régimes spéciaux des retraites. Au nombre de onze, ces régimes permettent à leurs bénéficiaires de partir plus tôt à la retraite. En 2012, les nouveaux retraités de la SNCF avaient en moyenne 55 ans et 10 mois et ceux de la RATP 54 ans, selon un rapport du Conseil d'orientation des retraites de l'an dernier.
Plus de retraités que de cotisants
Au total, ces régimes spéciaux concernent 721 000 retraités. Mais leur poids démographique fait peser de plus en plus la balance au détriment des contribuables. Ainsi, à la SNCF, 152 700 cheminots cotisent pour financer les pensions de 270 000 retraités. À la RATP, le rapport est de 42 500 cotisants pour 48 200 retraités. Du côté des mineurs, la situation est pire puisqu'il y a cent fois plus de pensionnés que de cotisants. Un déséquilibre qui impose donc à l'État de trouver des financements, c'est-à-dire auprès des contribuables.
Pour 2016, la loi de Financement prévoit un coût de 6,32 milliards d'euros pour l'ensemble des régimes spéciaux, soit une baisse d'un peu plus de 100 millions d'euros.
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