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L'épidémie de Covid-19 continue de sévir aux quatre coins du pays. Le pays recense désormais plus d'un million de contaminations depuis le 31 décembre 2019, selon l'Agence nationale de santé publique. Un seuil symbolique qui serait malheureusement bien en dessous des réalités de la situation épidémique... C'est, en tout cas, ce que révèle Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, selon Le Point. Selon lui, les personnes non diagnostiquées et asymptomatiques ajoutent un poids conséquent aux bilans officiels dressés chaque jour. Pour rappel, certains tests sérologiques sont en réalité peu fiables, et peuvent présenter jusqu'à 40% de faux négatifs s'ils ne sont pas effectués au bon moment.
Pour lutter contre la propagation du virus, le gouvernement multiplie les mesures. Port du masque obligatoire dans une majeure partie des lieux publics, fermeture de certains établissements, couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin pour 46 millions de Français... Mais cela suffira-t-il à sauver Noël ? Pourrez-vous, comme chaque année, vous retrouvez en famille ? Pour Karine Lacombe, cheffe du service infectiologie à l'hôpital Saint-Antoine (Paris), nous sommes loin d'être tirés d'affaire.
Covid-19 : "Nous sommes plus inquiets qu'en mars"
Invitée sur le plateau de LCI, pour l'émission "En toute franchise", l'infectiologue nous éclaire sur l'urgence sanitaire. Elle souligne, entre autres, la détresse des hôpitaux : "Il y a toutes les autres pathologies à prendre en charge (...) nous sommes plus inquiets qu'en mars", déclare-t-elle. Elle évoque une situation épidémique "hors de contrôle", dont "nous avons perdu la maîtrise". Des déclarations particulièrement inquiétantes à l'approche des fêtes de fin d'année, qui sont l'occasion de se retrouver en famille ou entre amis. Doit-on craindre de passer un Noël confiné ?
Covid-19 : un Noël confiné ?
D'après Karine Lacombe, "nous sommes mal partis pour le mois de décembre". Des mesures fortes doivent être prises dans les plus brefs délais : "Autrement, on ne sauvera pas Noël", assène-t-elle. La spécialiste préconise un reconfinement dès maintenant, estimant que c'est la mesure "qui aurait le plus d'impact sur la saturation du système de soins". "Si on attend, on va souffrir", a-t-elle poursuivi. Hormis un reconfinement des populations, quelles sont donc les nouvelles mesures que recommande la cheffe du service infectiologie ?
Covid-19 : quelles sont les "mesures fortes" à prendre pour sauver Noël ?
Karine Lacombe s'inquiète notamment de la situation sur les lieux de travail, grands foyers de contamination. Elle déplore notamment l'abandon massif du télétravail par les entreprises, qui n'a d'ailleurs jamais été rendu obligatoire par le gouvernement. Désireux de laisser cette décisions aux mains des directions, l'exécutif recommande simplement aux travailleurs de se mettre en télétravail quelques jours par semaine, quand cela est possible.
Par ailleurs, l'infectiologue préconise un port du masque même pour les enfants de moins de onze ans. "Même s'ils sont peu malades et contaminent peut-être moins que d'autres catégories de la population, les enfants demeurent un réservoir du virus (...) si nous devons agir sur tous les facteurs qui impactent la dynamique de l'épidémie, alors les enfants de 6 à 11 ans sont une tranche de population sur laquelle il faut agir", estime Karine Lacombe.