Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
La France est sur une pente glissante. Les visages des ministres sont fermés, les prises de paroles s’enchaînent et les médecins commencent à tirer de plus en plus sur la sonnette d’alarme. Avec 52 000 nouvelles contaminations en 24 heures, le pays est frappé de plein fouet par la deuxième vague de coronavirus Covid-19, qui pourrait être "pire" que la première. Le gouvernement a serré la vis une énième fois la semaine dernière en élargissant le couvre-feu à 38 nouveaux départements, une mesure vue comme celle de la dernière chance avant un reconfinement, qu’il soit localisé ou généralisé.
Deuxième vague : une semaine décisive au gouvernement
Le couvre-feu réussira-t-il à inverser la courbe des contaminations, qui monte en flèche depuis une semaine ? Interrogé par Le Parisien, l’épidémiologiste Martin Blachier prévient que les effets du couvre-feu seront visibles "dans une semaine, le temps que la mesure prenne effet partout où elle a été appliquée". Il ne se montre pas très optimiste, ajoutant : "Je crois moyennement aux effets du couvre-feu. C’est un peu léger pour freiner les contaminations, vu la force du virus. Je pense qu’il faut aller plus loin, notamment pour protéger les populations vulnérables qui continuent à s’infecter en journée et le week-end".
Cette semaine est donc décisive pour le gouvernement de Jean Castex, qui a d’ores et déjà prévenu qu’il prendrait des mesures "beaucoup plus dures" si la situation sanitaire l’exigeait. Preuve que la situation est inquiétante, Emmanuel Macron a lui-même évoqué un reconfinement vendredi 23 octobre lors d’un déplacement à l’hôpital de Pontoise. S’il a avoué qu’il était "trop tôt pour dire si on va vers des reconfinements locaux ou plus large", la question semble déjà avoir une réponse et n’attend qu’une date pour entrer en vigueur.
Le président devrait évaluer la situation dans les prochains jours, comme il l’a déclaré lors de ce déplacement : "Nous aurons en milieu de semaine prochaine une vision plus claire de l’impact des mesures que nous avons prises et nous aurons des décisions à prendre les prochaines semaines pour ajuster les choses". Le chef de l’Etat et son Premier ministre pourraient, dès cette semaine, décider d’un couvre-feu bien plus strict.
Deuxième vague : un allongement du couvre-feu ?
21 heures, c’est trop tard. Ce constat est celui des médecins de l’Union régionale professionnelle de santé libéraux d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui viennent de demander à ce que la période de couvre-feu soit rallongée. Dans un communiqué cité par LCI, ils préconisent "l’élargissement immédiat des horaires du couvre-feu à partir de 19 heures en semaine". "Trop de nos concitoyens ne prennent pas suffisamment au sérieux les risques de contagion, banalisent individuellement cette infection, négligent le risque qu’ils font courir aux autres et en premier lieu aux plus vulnérables", ajoutent ces professionnels de santé.
Le couvre-feu, après avoir été étendu sur sa géographie, pourrait l’être sur la durée. Comme le rappelle Le Parisien, c’est ce qu’il s’est passé en Guyane il y a quelques mois. Instauré dans un premier temps à partir de 23 heures, le couvre-feu avait été rallongé à plusieurs reprises pour finalement débuter à… 17 heures. Un moyen de s’habituer, avant des reconfinements locaux ?
Deuxième vague : le gouvernement songe aux reconfinements locaux
Le mot n’est plus un tabou au sein du gouvernement. Emmanuel Macron et son Premier ministre Jean Castex évoquent de plus en plus, ces dernières semaines, la possibilité d’un reconfinement, précisant qu’il s’agirait de la dernière mesure de lutte contre le Covid-19. Des reconfinements locaux ou ciblés pourraient néanmoins être envisagés, à l’échelle d’une ville, d’un département ou même d’une population. Les Français les plus à risque pourraient être invités à rester chez eux. Le gouvernement pourrait prendre exemple sur plusieurs de ses voisins européens, qui ont décidé de fermer écoles primaires, collèges et lycées. Jean-Michel Blanquer veut que l'instruction se poursuive, mais il pourrait ne pas avoir le choix si le reconfinement veut être évité.
Enfin, une dernière option est avancée par les médecins de l’Union régionale professionnelle de santé libéraux d’Auvergne-Rhône-Alpes, un "reconfinement le week-end", associé au couvre-feu. En clair, ça serait chacun chez soi tous les soirs de la semaine et toute la journée le week-end.