La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Un appel à la vigilance. Ces derniers jours, le gouvernement a brisé le calme des vacances d’été pour rappeler aux Français que le pays n’en avait pas terminé avec le coronavirus Covid-19. Le ministre de la Santé Olivier Véran, puis le Premier ministre Jean Castex, ont appelé le pays à réagir car "nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique qui sera difficile à contrôler", selon ce dernier. "Nous devons donc réagir individuellement et collectivement et nous devons réagir vigoureusement", ajoutait alors le locataire de Matignon, avant d’évoquer la généralisation du port du masque à l’extérieur.
Covid-19 : "Redoubler d’attention pour les personnes vulnérables"
Moins d’une semaine plus tard, c’est Emmanuel Macron qui est sorti de la réserve de ses vacances lors d’un déplacement à Bormes-les-Mimosas. Le chef de l’Etat a profité d’une commémoration dans la ville du Var pour évoquer la crise sanitaire actuelle et expliquer aux Français ce qu’il attendait d’eux pour la rentrée. "A l’heure où notre pays, comme beaucoup d’autres, traverse une crise inédite, la crise sanitaire exige que nous nous protégions tous mutuellement, que nous soyons chacun responsable de tous", a-t-il expliqué devant des élus locaux et des anciens combattants.
Lors de ce discours, Emmanuel Macron a également eu un mot pour les personnes les plus à risque face à la Covid-19, appelant à "redoubler d’attention pour les personnes vulnérables (…) mais sans les isoler". Alors que le nombre de contaminations augmente chaque jour et que le coronavirus est de nouveau en circulation, faut-il s’inquiéter pour nos aînés ? Les séniors sont-ils de nouveau en danger ? On fait le point.
Covid-19 : faut-il de nouveau s’inquiéter pour les personnes âgées ?
Très touchées par la première vague de l’épidémie, les personnes âgées vont-elles être à risque une seconde fois ? Selon les premières observations des autorités sanitaires, le virus a circulé activement chez les jeunes ces dernières semaines : la tranche d’âge des 15 à 44 ans est la plus touchée, selon les données de Santé Publique France.
S’ils ont moins de risque de développer une forme grave du virus et qu’ils sont souvent asymptomatiques, ces "jeunes" peuvent tout de même faire courir un risque à leurs aînés. Ne se sachant pas malade, un jeune adulte peut, lors d’une réunion familiale, contaminer ses grands-parents, ses oncles et tantes ou même ses parents en ne respectant pas les mesures de distanciation sociale.
Les Ehpad sont d’ores et déjà appelé à la vigilance alors que des cas ont été découverts dans plusieurs établissements sur le territoire. En Meurthe-et-Moselle, neuf résidents sont morts des suites de la Covid-19 depuis le 5 août dernier. 84 personnes âgées ont donc été reconfinées pour tenter d’endiguer le retour du virus entre les murs de la structure. Cette décision pourrait-elle être prise à l’échelle nationale ? Pour le gouvernement, des personnes sont considérées comme plus fragiles à partir de 65 ans. Vont-elles être reconfinées ?
Covid-19 : le plan du gouvernement
Face à la multiplication des cas de coronavirus, le gouvernement va-t-il imposer un reconfinement des personnes âgées ? Du côté des Ehpad, si on appelle à la prudence, on n’en est pas encore là. Interrogé par La Croix, Romain Gizolme, directeur de l’association des directeurs au service des personnes âgées, déclare : "Pour l’instant, la situation sanitaire n’impose pas un retour au confinement, ni l’interdiction des visites. Il faut agir de manière proportionnée. Et ce n’est pas parce que certaines familles n’ont pas un comportement adapté qu’il faut fermer les portes à tout le monde".
L’isolement des personnes les plus fragiles est une des pistes évoquées par le gouvernement en cas de seconde vague de la Covid-19 en France. Invité sur franceinfo le 20 juillet dernier, Olivier Véran détaillait les mesures qui pourraient être prises pour les personnes les plus à risque, expliquant : "On a un plan gradué : on protège les personnes fragiles dans les Ehpad, les personnes fragiles isolées, les personnes âgées etc.". L'hypothèse est donc bien dans les tuyaux si la situation sanitaire vient à se dégrader.