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IllustrationIstockSur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, niché dans une région montagneuse aux confins du Massif central, découvrez un petit village médiéval qui gagne à être connu : Saint-Guilhem-Le-Désert.
Sommaire
- 1 - Saint-Guilhem-Le-Désert : une étape spirituelle du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle
- 2 - L’abbaye de Saint-Guilhem au fil des siècles
- 3 - Le village médiéval de Saint-Guilhem-Le-Désert
- 4 - Les alentours de Saint-Guilhem-Le-Désert : prolongez le voyage
- 5 - Des randonnées à ne pas manquer
- 6 - Le Pont du Diable et les gorges de l’Hérault
- 7 - La grotte de Clamouse
- 8 - Le lac de Salagou et le plateau du Larzac
Entre garrigue et montagnes, le petit village de Saint Guilhem Le Désert se cache des regardsindiscrets au cœur du val de Gellone. Dans cette zone semi-montagneuse isolée et difficiled’accès depuis des siècles, ce village médiéval et ses alentours regorgent de trésors àdécouvrir absolument !
Saint-Guilhem-Le-Désert : une étape spirituelle du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle
Sur la Via Tolosana partant d’Arles, les pèlerins en route pour Saint Jacques de Compostelle ont toujours pu profiter de l’abri et de la protection de l’abbaye de Gellone après avoir traversé le Pont du Diable.
Fondé en 804 par saint Guillaume, comte de Toulouse et duc d'Aquitaine, l’abbaye fut d’abord appelée abbaye de Gellone, puis abbaye de Guillaume après la mort de ce dernier en 812, et enfin abbaye de Saint-Guilhem après la canonisation de son fondateur en 1066.
Saint Guilhem n’a pas choisi l’emplacement de son abbaye par hasard. Après s’être illustrécontre les Sarrasins et pris la ville de Barcelone, le preux chevalier Guillaume décide de se retirer du monde au cœur du vallon de Gellone, un lieu enclavé et isolé. Dans ce désert, il fonde son abbaye avec but d’en faire le pendant de celle d’Aniane pour contrôler les deux rives de l’Hérault.
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Lors de la fondation de son abbaye, Guillaume reçoit de son cousin, le roi Charlemagne en personne, un fragment de la Vraie Croix en remerciement de ses actes de bravoure au combat et de ses hauts faits d’armes. Aujourd’hui encore, l’abbaye abrite cette relique considérée comme l’une des plus sacrées de la Chrétienté, ainsi que les reliques de son Saint fondateur.
L’abbaye de Saint-Guilhem au fil des siècles
Reconstruite au 11e siècle sur ses fondations initiales, l’abbaye abrite encore dans sa crypte le chœur en tuf de l’église d’origine avec ses arcs d’inspiration orientale typiques des constructions du 9e siècle. Cette rénovation au 11e siècle a apporté la couleur sombre de la pierre à l’abbatiale, des lignes massives à la nef et une absence de sculptures caractéristique de l’époque.
La hauteur de 18 mètres de la nef fait de l’abbaye de Saint Guilhem une exception de l’architectureromane. L’abbaye résiste aux siècles, mais son cloître roman subit d’inévitables dégâts dus au temps et à l’industrialisation du pays. Reconverti au 19 e siècle pour servir au développement de l’industrie dans la région, il est endommagé en 1907 par les grandes crues avant d’être transformé en carrière de pierres. On peut toutefois encore en voir quelques vestiges aux Cloisters à New York.
Le village médiéval de Saint-Guilhem-Le-Désert
Village-rue typique du Moyen-Âge, Saint Guilhem Le Désert s’est développé naturellement le long du Verdus, un affluent de l’Hérault. Dans la ville basse, là où les premières habitations ont été construites, les maisons enjambent encore le ruisseau. Avec la fondation de l’abbaye en 804, le village a connu un certain essor, mais sa localisation reculée ne lui a pas permis de devenir une véritable cité médiévale.
Pourtant, c’est parce qu’il est coupé du monde que Saint Guilhem Le Désert est aujourd’hui considéré comme l’un des villages médiévaux les mieux préservés de France. Il figure d’ailleurs sur les listes très prisées et très réservées « Grand Site de France » et « Plus Beaux Villages de France ». L’abbaye de Saint Guilhem, quant à elle, figure au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant qu’étape du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.
N'hésitez pas à vous perdre dans le dédale pittoresque des rues de Saint Guilhem. Vous y découvrirez les traces d’une histoire architecturale riche : vestiges d’arcs romans de l’époque médiévale, linteaux datant de la Renaissance sur les maisons de nobles comme celle de Lorimy… Laissez-vous également surprendre par l’église Saint-Laurent, la tour des prisons ou encore le château du Géant !
Faites un voyage dans le temps jusqu’à la grande époque du village en visitant le musée du Village d’Antan situé dans une maison romane du 12e siècle, avec ses ateliers en sous-sols et ses pièces à vivre à l’étage. Vous pourrez y découvrir la vie quotidienne et les métiers d’autrefois, comme la fabrique traditionnelle de santons du Languedoc.
Les alentours de Saint-Guilhem-Le-Désert : prolongez le voyage
Si vous faites étape à Saint-Guilhem-Le-Désert, vous devez absolument partir à la découvertede ses alentours. En effet, les surprises de ce village d’Occitanie ne s’arrêtent pas à ses portes, mais s’étendent bien au-delà de ses sentiers pavés !
Des randonnées à ne pas manquer
À portée de chaussures de randonnée, venez découvrir des panoramas à vous couper lesouffle. Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux ! Vous êtes un marcheur aguerri ? Partez à l’assaut des monts de Saint-Guilhem-Le-Désert et profitez de vues époustouflantes sur les montagnes.
Vous préférez les itinéraires plus calmes et accessibles à tous ? Vous pouvez sillonner laplaine de l’Hérault à votre rythme. De nombreux circuits de randonnée y sont balisés. Si vousne devez en choisir que deux, suivez le circuit Notre-Dame du lieu plaisant et celui des Fenestrettes.
Le Pont du Diable et les gorges de l’Hérault
Construit au 11 e siècle par les moines des abbayes de Saint Guilhem et d’Aniane, ce pont roman enjambant l’Hérault relie les deux villages pour permettre aux pèlerins et aux habitants de traverser l’Hérault en toute sécurité en son point le plus étroit.
Véritable prouesse technique pour l’époque, le Pont du Diable serait le plus vieux pont d’architecture romane de France. Classé à l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques- de-Compostelle, tout comme le village de Saint Guilhem Le Désert, il figure également sur la liste des Monuments historiques de France.
Au pied du Pont du Diable s’étend la plus grande plage d’eau douce de la région. Situé à l’entrée des gorges de l’Hérault qui ont creusé la garrigue à une profondeur de 200 à 300 mètres, ce site vous permet de profiter des joies de l’eau du fleuve : natation, kayak, paddle, canyoning, etc.
La grotte de Clamouse
Tout autour de Saint-Guilhem, pas moins de 250 grottes sont disséminées dans les montagnes. La plus impressionnante et la plus belle est sans doute la grotte de Clamouse creusée par une rivière souterraine. Avec un réseau de galeries parsemées de lacs souterrains bordés de plage de sable, « La Clamouse » offre un véritable spectacle tout droit sorti d’un film de science-fiction.
Et pour les plus courageux d’entre vous, un parcours sportif composé d’accrobranche, despéléologie et même d’une tyrolienne y a été aménagé. Sensations garanties !
Le lac de Salagou et le plateau du Larzac
En poursuivant votre chemin, vous pourrez admirer le lac de Salagou et ses alentours. Creusé en 1967 pour irriguer les vignes environnantes, ce lac est niché au cœur des volcans éteints du Massif central, et au pied du plateau du Larzac.
Profitez des rives du lac pour vous reposer et admirer la vue qui s’étire jusqu’au cirque de Mourèze dont la blancheur de pierres contraste avec le rouge de la terre des collines des alentours.
Une fois reposé, choisissez votre activité de plein air. Entre baignade, pédalo, bateau à voile, canoë, paddle, pêche, randonnée, VTT, équitation… : il y en a pour tous les goûts, tous les âges et tous les niveaux !
