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La fin d'une omerta. Dans le village de Sorèze (Tarn), un homme vient d'être condamné dans la plus grande discrétion après avoir violé plusieurs femmes pendant vingt ans. Cette affaire, révélée au grand jour par La Dépêche, dévoile les dessous d'une histoire effroyable. Âge de 42 ans, Nicolas Guiraud a été condamné début avril à douze ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles. Le procès se déroulait à huis clos, devant la cour d'assises des mineurs du Tarn.
"J'ai été violée et traquée comme du gibier pendant 15 ans", confie une victime dans les colonnes du quotidien régional. Cette dernière se rappelle de tous les lieux où elle a été abusée, agressée, violée : près d'une piscine, dans un parc, dans une boîte de nuit ou encore dans des toilettes publiques. Des crimes dont elle n'a pas été la seule victime : "Si vous prenez une photo de classe, toutes les filles de notre génération ont eu à souffrir de son comportement", affirme-t-elle.
Violeur en série de Sorèze : "Après ce procès, on a le droit d'être fières de nous"
Ce procès a été rendu possible par le courage des victimes, qui ont finalement osé protester contre leur agresseur commun. "Je me suis tue pendant 17 ans. Ce viol ça a été pour moi la fin de l'innocence, l'enfance terminée", livre l'une d'entre elles, dont le calvaire a commencé à 1997. "Une véritable bête. Alors je suis restée inerte, terrifiée. J'ai cru mourir", poursuit-elle. Toutes ces victimes en sont convaincues : d'autres femmes, toujours terrées dans le secret, ont été agressées par le même homme.
Quel est le profil de ce violeur multirécidiviste ?
Violeur en série de Sorèze : "Il était toujours prêt à donner un coup de main"
À Sorèze, petit village de moins de 3 000 âmes, tout le monde connaît Nicolas Guiraud. Les voisins le décrivent comme un homme serviable : "Il était toujours prêt à donner un coup de main", témoigne l'un des habitants. Très bon footballeur et amateur des terrains de pétanque, il était d'apparence sans histoire. C'est pourtant bel et bien l'homme qui a agressé et violé de nombreuses femmes dans la commune.
L'ordonnance de mise en accusation note, entre autres, "une conception très singulière de l'acte sexuel" chez le condamné, "laquelle ne tient pas compte de l'absence de consentement du partenaire".
Des faits bien connus dans le village, qui restaient pourtant inavoués...
Violeur en série de Sorèze : "Il y avait des non-dits murmurés"
Lors du procès, les victimes dénoncent l'omerta qui régnait dans leur village natal : "Je n'attendais rien de la Justice, ni de personne", avouait une des femmes. Une autre déclare : "On ne parlait pas de ces choses-là".
Un notable ajoute : "Il y avait des non-dits murmurés". L'une des femmes explique précisément comment elle a été condamnée à garder le silence : "Lorsqu'il m'agresse, à 15 ans, oui je me tais. Je n'ai pas pleinement conscience de la gravité des actes, et je ne peux absolument pas en parler à mes parents. Et puis, ça n'intéressait personne. Un soir, j'ai assisté à un autre de ses viols. Je suis partie en courant jusqu'à la terrasse du café. Ils sont une dizaine, attablés. Personne ne veut intervenir et ils se moquent de moi. J'insiste longtemps. À la fin, ils se déplacent mais c'est trop tard. La victime est déjà partie",