De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis le début de cette catastrophe ferroviaire, le bilan ne cesse de s'alourdir. Ce dimanche, les secours déploraient 5 morts, un blessé et 40 disparus dans l'accident de Lac-Mégantic, petite ville de 6 000 habitants située à 250 km à l'est de Montréal.
Toutefois, les incendies délenchés par cette gigantesque explosion ont été maîtrisés, a annoncé dimanche soir le chef des sapeurs-pompiers. Ils ont ainsi réussis à venir à bout des flammes qui ont détruit une trentaine de bâtiment du centre-ville.
"C'est comme une zone de guerre. C'est incroyable, difficile à imaginer", à déclaré le Premier ministre canadien Stephen Harper après s'être rendu sur place dimanche.
Un bilan humain dramatique
Selon le site internet de Radio-Canada, les quelques corps retrouvés ont été transportés au Laboratoire de sciences judiciaire et de médecine légale à Montréal, pour que les autopsies soient effectuées. Cependant, le porte-parole de la Sureté du Québec (SQ) Michel Brunet a déclaré : "On n'a aucune idée si c'est des hommes ou des femmes à ce stade-ci. Vous avez vu la violence de l'incendie... vous pouvez imaginer l'état des corps".
De leur côté, les policiers poursuivent les recherches et les interrogatoires avec les habitants pour retrouver les disparus. Les témoins ont décrit un véritable "mur de feu" qui s'est abattu sur la rue principale. De plus, le bar Musi-Café, dans lequel il y avait "au moins 50 personnes" a littéralement été pulvérisé par le souffle de l'explosion des citernes. "On ne va retrouver que les dents", a dit à l'AFP un pompier arrivé sur les lieux quelques minutes plus tard.
La boîte noire récupérée
Ce convoi de pétrole de la compagnie The Montreal, Maine & Atlantic Railway, qui comptait 72 wagons-citernes, roulait sans conducteur à bord. Dans un communiqué, la compagnie ferroviaire a donc évoqué l'hypothèse que les freins de la locomotive aient lâché alors que le conducteur avait éteint la machine au sommet d'une pente dans le village voisin de Nantes. Il croyait avoir immobilisé le convoi, qu'il avait quitté avant l'arrivée d'une autre équipe.
Le maire de Nantes, de son côté, a confirmé au micro de Radio Canada que ce train a bien été victime d'un premier incident et d'un départ de feu sur le territoire de sa commune (avant la catastrophe de Lac-Mégantic). "C'était un problème mécanique moteur, une fuite d'huile. Mon service d'incendie m'a dit que tout a été fait selon les règles de l'art".
Les enquêteurs travaillent donc toujours afin de savoir ce qu'il s'est réellement passé. La locomotive a déjà été examinée par les inspecteurs du Bureau de la sécurité des transports du Canada, et ils ont pu "récupérer une copie de la fameuse boîte noire" contenant des données sur neuf paramètres précieux, a dit le responsable de l'enquête, Ed Belkaloul.