De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C’est le nouveau virus dont on entend désormais parler : la variole du singe. Originaire d’Afrique, cette infection, que les anglais nomment “MonkeyPox”, serait en train de se propager en Europe et en Amérique du Nord. Une dizaine de cas ont été détectés au Royaume-Uni. En Espagne et au Portugal, on a recensé une quarantaine de malades et déclenché une alerte sanitaire nationale. Au Canada, une douzaine de cas étaient en cours d’examen cette semaine.
En France, un premier cas a été identifié chez un homme de 29 an s, en Ile-de-France, jeudi 19 mai. Doit-on pour autant s’inquiéter ?
Variole du singe : qu’est-ce c’est ?
La variole du singe, ou l'orthopoxvirose simienne, est une infection, qui se transmet à l’être humain à partir de certains animaux, des primates ou des rongeurs.
Mais le virus se transmet aussi d’humain à humain, en général via les particules des gouttelettes respiratoires, lors d’un contact prolongé, selon l’OMS, qui précise que la variole du singe reste peu contagieuse entre les hommes. « La propagation peut s'effectuer d'une personne à une autre, mais toujours à condition d'un contact. Lors d'un échange de fluide corporel ou le partage de vêtements ou d'un lit. », explique Steve Ahuka, chef du département virologie à l'Institut national de recherche biomédicale de la République démocratique du Congo, au journal Le Point.
La variole du singe a été identifiée pour la première fois en 1958, sur des singes d’une animalerie de Copenhague. La première infection humaine remonterait à 1970, et concernait un enfant en République centrafricaine.
« La majorité des malades a été contaminée par un animal, un rongeur, un singe lors d'une morsure ou un contact avec une plaie. La transmission à distance telle celle du Sars-CoV-2 ne se produit pas », poursuit le Dr. Steve Ahuka dans les colonnes du Point.
Variole du singe : les symptômes
Le temps d’incubation de la variole du singe peut s’étendre de cinq à vingt-et-un jours. La maladie se manifeste par les symptômes suivants :
- de la fièvre souvent forte (en général, pendant un à trois jours)
- des maux de tête
- des courbatures
- de la fatigue
Ces symptômes sont donc plus ou moins ceux de la grippe. À l’exception près que, deux jours après le pic de fièvre, les malades peuvent avoir une éruption vésiculeuse sur la peau, entraînant de petits décollements cutanés contenant du liquide.
Un dépistage en laboratoire est toutefois nécessaire pour diagnostiquer formellement l’infection.
Variole du singe : est-elle dangereuse ?
Si les symptômes, tout comme le nom de “variole” peuvent faire peur, il ne faut pas confondre cette infection avec son homonyme, la variole historique, dont le taux de mortalité grimpait à 30% et qui a été éradiquée dans les années 1970.
Pour la variole du singe, “On a à faire à une souche qui se trouve plutôt autour de 1%, une souche qui vient du Nigeria. Ça donne peu de chances de faire une épidémie mondiale, mais restons prudent avec les virus. ", explique Damien Mascret, médecin et journaliste, sur le plateau de France 2.
Le virus est surtout présent en Afrique subsaharienne, où près de 3 000 cas ont été recensés depuis cinq ans.
Quant au patient français, il a été isolé à son domicile. Son état n’est pas préoccupant. Les autorités tentent de recenser les personnes ayant été en contact avec lui, pour limiter la propagation du virus. Les spécialistes vont également chercher à savoir comment le jeune Français a pu attraper le virus, car il n’a jamais voyagé en Afrique.
Variole du singe : dépistage, isolement, vaccin
Même si, pour l’heure, les données ne sont pas inquiétantes, les virologues de l’Hexagone se tiennent alertes et prêts à réagir si l’épidémie venait à se propager davantage.
“Cela fait plusieurs années que ce virus originaire d'Afrique fait partie de nos cibles prioritaires. Nous possédons déjà des tests de dépistage prêts à servir et nous sommes prêts à séquencer ce virus”, explique Jessica Vanhomwegen, membre de la Cellule d'Intervention Biologique d'Urgence (CIBU) de l'Institut Pasteur, au journal Le Point.
A l'heure actuelle, il n’existe toutefois aucun vaccin ni médicament contre la variole du singe. Mais le vaccin contre la variole serait efficace, selon l’Institut Pasteur, à 85% contre l’infection.
Enfin, même si la variole du singe est peu contagieuse entre humains, c’est une infection à déclaration obligatoire. Il faut donc, en cas d’apparition des symptômes, alerter le SAMU, et s’isoler en attendant un avis médical ou un diagnostic.
La guérison intervient en général au bout de deux à trois semaines.