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Une course contre la montre avant le déferlement de la quatrième vague. La France se croyait sortie (ou presque) de la crise sanitaire, mais c’était sans compter sur l’apparition du variant Delta, qui continue de se propager à vitesse grand V dans le pays, représentant plus de 60% des nouvelles contaminations.
"Toute personne non vaccinée sera contaminée par le variant Delta"
Plus contagieuse, cette nouvelle souche va toucher en priorité celles et ceux qui ne seront pas vaccinés, selon plusieurs médecins. Invité par BFMTV au début du mois de juillet, le directeur général de l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine expliquait : "Toute personne non vaccinée sera contaminée par le variant Delta". "Personne n’y échappera. Pour les personnes vaccinées, soit elles n’attraperont pas le virus, soit elles contamineront moins d’une personne en moyenne, contre six pour les non-vaccinés", ajoutait-il à ce moment-là.
Emmanuel Macron en a rajouté une couche lundi 12 juillet, lors de son allocution devant les Français, en rendant la vaccination obligatoire pour plusieurs professions, dont les soignants. Pour l’ensemble des Français, le pass sanitaire sera bientôt obligatoire à l’entrée des cinémas ou des théâtres dès le mercredi 21 juillet, puis dans les restaurants, les bars et les cafés à compter du mois d’août. Cette obligation vaut aussi pour les longs trajets en train et en car, ainsi que tous les vols intérieurs.
3,5 milliards de doses injectées dans le monde
L’objectif du gouvernement est clair, inciter les Français à se faire vacciner. Si plus d’1,5 million de rendez-vous ont été pris pour une première injection depuis l’allocution d’Emmanuel Macron, certains refusent toujours la vaccination et c’est leur droit. Parce qu’ils ne peuvent pas encore ou qu’ils ne veulent pas, beaucoup attendent aussi d’avoir plus de recul sur les vaccins et leurs effets. Pourtant, avec 3,5 milliards de doses injectées dans le monde, les scientifiques commencent à avoir assez de recul sur ces sérums et leurs possibles effets secondaires. Sur la base des connaissances actuelles, que peut-on répondre à ceux qui doutent ?
"Vacciné, on se contamine beaucoup moins"
1. Les vaccins sont efficaces selon plusieurs études
Les vaccins ont pour objectif de vous protéger des formes graves. Invité sur BFMTV le 30 juin 2021, le professeur Arnaud Fontanet a expliqué qu’en étant vacciné, "vous diminuez de 80, 90% de risques de moins d’être infectés et si par malchance vous étiez infectés, vous diminuez considérablement entre 50 et 85% votre risque de transmettre ce virus à quelqu’un d’autre". Une explication synthétisée ensuite par le ministre de la Santé sur Twitter : "Vacciné, on se contamine beaucoup moins, on transmet beaucoup moins".
Le taux d’efficacité global révélé lors des essais cliniques de phase 3 est le suivant, pour les différents vaccins administrés en France.
- Pfizer-BioNTech : 95%
- Moderna : 90%
- AstraZeneca : entre 60 et 70%
- Janssen : 67%
Dans un avis rendu le 6 juillet, le Conseil scientifique indique que deux doses du vaccin Pfizer protègent à 88% contre les formes symptomatiques du variant Detlta, contre 60% pour deux doses d’AstraZeneca. En ce qui concerne les formes graves, on est à 92% avec AstraZeneca et 96% avec Pfizer. Les vaccins sont donc efficaces contre la souche originelle, mais aussi les variants connus aujourd’hui.
Les vaccinés moins touchés par le variant ?
2. C’est le seul moyen de sortir de la crise sanitaire
Les variants continueront de se multiplier dans les prochains mois, car le virus s’adapte à son environnement. De nouvelles souches vont donc faire leur apparition et toucher les personnes qui n’auront pas été immunisées, que ce soit naturellement ou par le biais d’un vaccin.
Ces derniers mois, épidémiologistes, médecins et professeurs se sont succédé dans les médias pour rappeler que la vaccination était le seul moyen de sortir de la crise sanitaire. En effet, il est nécessaire d’atteindre un certain niveau d’immunité collective pour que le virus arrête de circuler et donc de contaminer les personnes qui ne sont pas protégées.
3. Les non vaccinés sont les plus exposés aux variants
Selon une étude menée par la Drees, et rapportée par Le Parisien, "la part de personnes complètement vaccinées parmi les cas positifs demeure nettement inférieure à a couverture vaccinale complète". Jeudi 15 juillet, le ministre de la Santé Olivier Véran affirmait sur Twitter que "96% des patients positifs au Covid-19 et présentant des symptômes n’étaient pas vaccinés".
Bientôt des restrictions uniquement pour les non-vaccinés ?
4. On est protégé dès la première dose
Pas besoin d’attendre un schéma vaccinal complet pour être protégé contre le Covid-19 et ses variants. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le vaccin Pfizer affiche 33% d’efficacité contre le variant après une première dose, contre 88% après la seconde dose. Le vaccin AstraZeneca affiche lui aussi 33% d’efficacité après une première dose, contre 60% d’efficacité après deux doses. Si l’immunité maximale est atteinte 14 jours après la seconde injection, on commence donc à être protégé tout de suite après la première piqûre.
5. Les restrictions pourraient ne s’appliquer qu’aux non vaccinés
Faire des différences entre les vaccinés et les non vaccinés ? Emmanuel Macron a clairement fait peser la menace sur les Français lors de son allocution du 12 juillet. Evoquant les efforts consentis par l’ensemble des citoyens ces derniers mois, le chef de l’Etat a expliqué que le quotidien des "vaccinés" et des "non vaccinés" ne sera plus le même à l’avenir : "Reconnaître le civisme et faire porter les restrictions sur les non-vaccinés plutôt que sur tous". S’il ne s’agit que d’une hypothèse pour le moment, le gouvernement sait que les Français vaccinés auront des difficultés à accepter de nouvelles restrictions alors qu’ils ont consenti à l’effort collectif.