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C'est, paraît-il, une nécessité. A en croire la dernière de note de l'institut Montaigne, la France ne pourra pas y couper si elle entend se protéger de la crise économique susceptible de survenir dans les prochaines semaines. C'est pourquoi l'organisme plaide pour une augmentation de travail après le confinement, rapporte Le Monde.
"Les périodes de confinement strictes ou assouplies, et la nécessité de travailler en coexistant durablement avec un virus en circulation vont bouleverser durablement nos organisations productives", estime d'ailleurs l'institut dans son texte.
Ce think tank, d'orientation libérale, propose entre autres "d'assouplir quelques verrous juridiques persistants", ce qui permettrait aux entreprises de "déroger au temps de repos minimum quotidien de 11 heures minimum par jour". Cette première mesure aiderait le pays à"rebondir face au Covid-19".
Des suppressions de semaines de vacances et de jour férié
C'est loin d'être la seule proposition de l'Institut Montaigne. Sa note suggère aussi de donner aux employeurs le pouvoir d'imposer "le rachat de jours de RTT pour les salariés au forfait" et "sans majoration". L'organisme évoque une solution "provisoire", susceptible de durer jusqu'en 2022 par exemple. Le think tank libéral espère également un "accroissement du temps de travail sans pour autant que la rémunération supplémentaire correspondante ne soit versée immédiatement".
Cette dernière proposition impliquerait de revoir le mode de calcul du paiement des heures supplémentaires. Ces dernières pourraient n'être payées que l'année suivante...
Par ailleurs, l'Institut Montaigne se dit aussi favorable à une suppression de la première semaine des vacances scolaires de la Toussaint et souhaiter aussi le retrait de certains jours fériés, à commencer par le jeudi de l'Ascension.
Hausse du temps de travail, baisse des jours en RTT
Plusieurs mesures sont également envisagées en ce qui concerne la fonction publique, explique Le Monde. Les fonctionnaires devraient donc connaître une "hausse temporaire" de leur durée de travail, si sont suivies les recommandations de l'Institut Montaigne. Seraient "idéalement" concernés les "fonctionnaires de secteurs d'activité nécessaires à la vie économique ou en tension", lesquels auraient droit, en contrepartie à "une rémunération supplémentaire". Cette fois l'organisme envisage tout de même une "concertation avec les organisations syndicales".
Le gouvernement devrait, dans un premier temps, solder les heures supplémentaires impayées pour demeurer crédible, suggère le think tank libéral. De plus, il faudrait "accroître les catégories éligibles aux forfaits jours dans la fonction publique", assure l'institut Montaigne. Il prône aussi de "diminuer le nombre de RTT dans la fonction publique, à titre provisoire".
Des propositions différentes
Cependant, il importe de rappeler que tous les partenaires sociaux n'adhèrent pas à l'analyse de l'Institut Montaigne. C'est le cas notamment de l'Ugict-CGT qui ne semble pas être en accord, à en croire la note diffusée le mardi 5 mai 2020, et dont La Provence reprend les conclusions. Le syndicat propose à contrario d'embaucher davantage.
"Plutôt que d'augmenter la durée hebdomadaire ou annuelle de travail, au risque de surexposer et d'affaiblir les personnels par une charge et un temps de travail excessifs, il convient de débloquer les budgets pour opérer des recrutements, réduire le temps effectif de travail et répartir l'activité sur un plus grand nombre d'individus pour la sécuriser", argumente en effet la CGT.