De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Ils nous torturaient, voulaient nous convertir de force", confie à l’AFP Jinan, une jeune Yézidie de 18 ans qui témoigne dans un livre à paraître en France vendredi (Esclave de Daech aux éditions Fayard). Dans cet ouvrage écrit avec le journaliste du Figaro Thierry Oberlé, la jeune femme raconte ses trois mois de détention en Irak fin 2014 aux mains des membres de l’Etat islamique. Elle évoque surtout l’horreur des "marchés aux esclaves", où de nombreuses femmes appartenant aux minorités yézidie et chrétienne sont vendues pour devenir des esclaves sexuelles.
"Si nous refusions, nous étions frappées, enchaînées dehors en plein soleil, forcées à boire de l'eau dans laquelle baignaient des souris mortes. Parfois ils nous menaçaient de nous torturer à l'électricité", témoigne-t-elle. "Ces hommes, ce ne sont pas des humains. Ils ne pensent qu'à la mort, à tuer. Ils prennent sans arrêt des drogues. Ils veulent se venger de tout le monde. Ils affirment qu'un jour leur Etat islamique règnera sur le monde entier".
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Jinan parvient à s’évader de sa prison de Mossoul
Dans la maison où elle enfermée à Mossoul, "la journée est rythmée par les visites". Une nuit, la prisonnière réussit à s’échapper en dérobant des clefs. Elle retrouve ensuite son mari. Le couple vit aujourd’hui dans un camp de réfugiés yézidis au Kurdistan irakien. De passage à Paris pour la sortie de son livre, elle a confié à l’AFP : "Si nous revenons chez nous, il y aura d'autres génocides contre nous. La seule solution serait que nous ayons une région à nous, sous protection internationale".
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