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Un nouveau drame s’est déroulé à Vitry-Sur Seine. Au matin du samedi 6 août 2022, un jeune de 22 ans a été retrouvé mort après avoir inhalé une grosse quantité de gaz hilarant ou protoxyde d’azote. Vers 6h45, sur un trottoir de l’avenue André Maginot, l’homme a succombé à un arrêt cardiorespiratoire. Les pompiers qui étaient présents très rapidement sur le lieu du drame ont prodigué un long massage cardiaque sans parvenir à le réanimer.
La petite amie de la victime, qui était présente lors du malaise, a indiqué à la police que l’homme avec ingéré durant la nuit, via des ballons de baudruche, du protoxyde d’azote utilisé le plus souvent en cuisine. Ces petites fioles metalliques sont vissées à un siphon (à chantilly), le gaz se répand ensuite dans la bombonne pour faire mousser le liquide contenu.
La consommation de "proto" serait la cause de la mort
Dans le Parisien publié le dimanche 7 août 2022, les enquêteurs ont affirmé ne pas avoir déterminé "officiellement" les causes de la mort du jeune homme. Cependant, la consommation excessive du gaz hilarant durant la nuit pourrait être à l’origine de l’arrêt cardiaque. "On ne peut pas affirmer à 100 % que seul le protoxyde d’azote a provoqué le décès. Le jeune homme a pu consommer de l’alcool ou d’autres substances pendant la nuit, mais la consommation excessive et l’association avec d’autres substances sont de toute façon très nocives". Une autopsie doit être pratiquée dans les prochains jours.
Cette pratique dangereuse a pris de l’ampleur depuis 2018 et concerne majoritairement les adolescents entre 12 et 16 ans qui recherchent les effets euphorisants du gaz. Les effets du "proto" sont l’euphorie, les fous rires, les distorsions visuelles et auditives ainsi que des hallucinations. Ils sont assez courts puisqu’ils ne durent que 2 à 3 minutes.
En France, le protoxyde d’azote est légal et très facile d’accès puisqu’on le trouve en vente sous forme de cartouches métalliques sur Internet et dans les supermarchés indique l'Association Addictions France. Son accessibilité facilitant un usage détourné a conduit à une proposition de loi visant à encadrer la vente de protoxyde d’azote et à renforcer les actions de prévention.
Ces deux dernières années, les autorités sanitaires ont alerté sur les dangers de cette pratique. La Mildeca et la Direction générale de la Santé ont recensé plusieurs dizaines de cas graves.