De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le mystère s'épaissit. À ce jour, aucune élément probant ne permet de dessiner le scénario de la disparition de Delphine Jubillar, née Aussaguel. Cette infirmière de 33 ans a quitté son domicile du Tarn la nuit du 15 décembre 2020... Et n'a plus donné signe de vie depuis. Alors que les forces de l'ordre semblent avoir exploré toutes les pistes du suicide à la mauvaise rencontre, l'enquête est au point mort.
Maître Philippe Pressecq, avocat des proches amies de Delphine Jubillar s'étant constituées parties civiles, a accordé une interview à nos confrères de Paris Match. Dans les colonnes du média français, l'avocat revient sur le jour où cette mère de famille s'est volatilisée, mais aussi sur ses hypothèses concernant cette soudaine disparition.
Delphine Jubillar : "La jeune maman venait de faire les cadeaux de Noël de ses enfants"
L'avocat justifie la légitimité de ses clients à se constituer partie civile dans ce dossier. "Mes clients étaient totalement ancrés dans la vie quotidienne de Delphine", explique-t-il. En effet, ces derniers ont vu la mère de famille quelques heures seulement avant sa disparition. "Delphine était dans un état d'esprit très positif. Elle se consacrait à la préparation des fêtes. La jeune maman venait de faire les cadeaux de Noël de ses enfants, le jour même, et en a parlé avec mes clients. Ils ont évoqué le repas de Noël et l'organisation du réveillon du Nouvel an qu'ils prévoyaient de fêter ensemble", poursuit Maître Pressecq. L'avocat évoque également ses hypothèses concernant le mystère.
Delphine Jubillar : "On commence à avoir la crainte de ne rien trouver"
"On n'a aucun élément nouveau. C'est d'ailleurs très angoissant car on commence à avoir la crainte de ne rien trouver", déplore l'homme de loi. "Soit elle a disparu volontairement et sans laisser la moindre trace, ce qui semble très difficile. Soit un drame s'est produit et on est devant un crime parfait pour l'instant. On est décontenancé", estime Maître Pressecq, avant de préciser que ses propos ne sont que de "l'ordre de la supposition".
En effet, dans un cas comme dans l'autre, aucune trace n'a été laissée, ni par Delphine, ni par l'auteur présumé de sa disparition. Rappelons qu'une information judiciaire pour enlèvement et séquestration a été ouverte. Quelles sont les chances, aujourd'hui, que l'enquête soit résolue ?
Delphine Jubillar : "Si on ne trouve pas maintenant, on ne trouvera jamais"
"A présent, personne ne voit malheureusement ce qui pourrait faire avancer le dossier", assène l'avocat des proches de la disparue. "Le caractère exhaustif de l'enquête, car les gendarmes ont réalisé tout ce qui pouvait être fait, nous a bien sûr rassurés dans un premier temps. Cela nous inquiète aussi désormais car si on ne trouve pas maintenant, on ne trouvera jamais", poursuit-il. Les alentours de Cagnac-les-Mines (Tarn) ont été ratissés, le domicile de la disparue fouillé, les proches de l'infirmière interrogés.
Difficile, désormais, d'espérer un retournement de situation qui bouleverserait l'enquête. "Il est possible, comme on peut l'entendre dire, que les gendarmes aient des éléments probants et tissent leur toile… Dans ce cas il est temps qu'ils passent à l'action", nuance Philippe Pressecq.