
Les Occitans connaissent bien ce vent qui souffle fort et pendant longtemps. Dans la région, il est souvent surnommé "le vent qui rend fou".
À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, un changement important s'opère dans nos foyers : l'introduction du tri des biodéchets devient une réalité.
Nous avons tous pris l'habitude de trier nos emballages, mais à partir de 2024, une nouvelle étape s'ajoute. Cette nouvelle démarche s'inscrit dans le cadre du droit européen et de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec).
Cette loi impose aux collectivités de mettre en place des solutions de tri à la source des biodéchets pour la population. Les professionnels, notamment dans le secteur de la restauration, sont également concernés.
Le tri des biodéchets vise les matières biodégradables non dangereuses et particulièrement les déchets verts du jardin (comme la tonte de pelouse et la taille de haies) ainsi que les déchets alimentaires.
"Environ un tiers des déchets produits annuellement par habitant" (soit 280 kg, en excluant les emballages recyclables) sont des biodéchets. Selon Roland Marion, directeur économie circulaire de l’Ademe, l’agence nationale de la transition écologique, Cette quantité représente un potentiel précieux, étant donné que ces déchets peuvent être transformés en compost ou en biogaz.
Actuellement, la plupart de ces biodéchets sont incinérés ou enfouis, ce qui représente une perte considérable de ressources. Brûler ces déchets est non seulement contre-productif, mais cela nécessite plus d'énergie que cela n'en génère, selon l'association Zérowaste France.
Certaines régions, comme le Grand Est, la Bretagne et le Sud-Ouest, sont en avance dans la mise en place du tri des biodéchets. Colmar (Haut-Rhin) est un exemple de ville qui a anticipé cette transition dès 2000. Cependant, de nombreuses collectivités accusent un retard important dans la préparation de ce changement.
Elles ont désormais l'obligation de mettre en place des solutions de tri, ce qui nécessite parfois des efforts considérables pour sensibiliser la population. Les méthodes de collecte varient, allant de la distribution de composteurs à l'ouverture de points d'apport volontaire près des habitations ou la collecte en porte-à-porte. Actuellement, moins d'un tiers de la population (environ 20 millions de Français) bénéficie d'une solution de tri des biodéchets.