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Clara, Dumbledore et Toumi, les trois chiens de l'ex couple présidentiel, ont saccagé le mobilier de l'Elysée. Le coût de la rénovation des meubles devrait-être à la charge de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy va-t-il devoir sortir son porte-monnaie ? Le Mobilier national, en charge des meubles de l’Elysée y compte bien. En effet, comme nous vous l’avons relaté cet été, les chiens de l’ex-couple présidentiel se seraient installés dans le Salon d’argent du palais et en auraient profité pour faire leurs crocs sur le mobilier. Le montant des rénovations avoisine les 6600 euros.

Cette histoire, qui était prête à passer à la trappe, a rebondi avec un article publié dans la très sérieuse revue AJDA (Actualité juridique du droit administratif), rapporte le journal Marianne.

L'ex-président risque fort d’avoir du mal à esquiver l'addition explique Philippe Yolka, professeur de droit public à l’Université de Grenoble, à l’origine de l’article. Les meubles présents dans ce salon ont une valeur inestimable car c’est dans celui-ci que Napoléon Bonaparte, alors empereur, a signé son abdication, raconte-t-il.

Le juriste s’en remet, non sans humour, à d’hypothétiques explications : "L’histoire ne dit pas si c’est un soir de Bérézina électorale que s’est manifestée pareille férocité (…) ça n’a rien d’impossible, tant la méchante humeur des canidés dénonce en général le mauvais poil du maître".

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La justice pourrait trancher

Il semblerait que ni l’ancien président, ni l’UMP n’auraient l’intention de payer ces restaurations. Ces frais devraient donc être assumés par le contribuable, un problème épineux au regard des économies que l’État doit réaliser sur ses dépenses.

Selon le juriste, "l’immunité du président de la République à raison des actes accomplis dans l’exercice des ses fonctions s’étend-elle aux forfaits des molosses du Palais ?". Confiant, il compare cette situation à celles des vols d’objets qui ont touché plusieurs fois les palais de l’Élysée et de Matignon. Selon le professeur, si une plainte a été déposée pour la disparition de ces objets, il ne peut en être autrement des dégradations portées sur le bien public "sachant que le code pénal offre une base de poursuites et que la réitération de telles incivilités n’incite pas à faire comme si de rien n’était".

En effet, un précédent avait déjà été constaté place Beauvau. Alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, un canapé avait été retrouvé "imbibé de poil et d’urine".

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