De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’eau de Rouen est-elle seulement potable ? Pour de nombreux internautes qui déclarent habiter la ville ou des communes limitrophes, comme Mont-Saint-Aignan, la question se pose. Depuis le grave incendie qui a détruit une partie de l’usine Lubrizol, site classé Seveso, une multitude de signes inquiétants se manifestent.
Il y a d’abord eu d’importants volutes de fumée noire, qui ont ensuite engendré des retombées de suies sur plusieurs dizaines de départements. La puanteur qui plane sur la ville de Rouen depuis le drame ne s’était pas estompée le 30 septembre 2019 et, depuis le samedi 28, des témoignages font état d’une eau noire, au moins par intermittence. Ils sont accompagnés de photos, diffusées sur Twitter, et parfois de vidéos, rapporte Le Parisien.
Si, a priori, la situation se serait améliorée en début de semaine, certains de ces internautes indiquent d’ailleurs avoir conservé un flacon de l’eau en question, à des fins d’analyses. Leurs images ont été largement vues et partagées sur le réseau social.
Rouen : mais à quoi est due cette eau noire qui envahit certains lavabos ?
Les autorités, qui ont été alerté, ont encore une fois tenu à rassurer les populations concernées. "L’eau distribuée sur les 71 communes de la Métropole Rouen Normandie est potable. Aucune trace de contamination n’a été relevée", assure en effet la métropole dans un communiqué. Elle se base sur les mesures réalisées par l’Agence Régionale de Santé (ARS). "Un contrôle renforcé est mis en place sur les captages pour suivre les éventuels impacts sur l’eau des nappes phréatiques sur le court et moyen terme", a-t-elle encore précisé.
"Si on avait un problème d’eau colorée qui provenait d’une pollution extérieure, on aurait beaucoup de signalement", souligne pour sa part Catherine Boutet, ingénieure au pôle santé environnement de l’ARS et contactée par le quotidien régional. Or, à en croire les informations de l'organisme, il n’y a eu en tout et pour tout que deux signalements.
Par ailleurs, l’eau qui alimente la ville de Rouen ne provient pas des rivières ou des lacs avoisinants. Elle est tirée directement des nappes souterraines et serait donc "bien protégée d’éventuelles pollutions de la surface", explique l’ingénieure.
Une question demeure donc : d’où vient cette couleur étrange qui, a priori, ne serait pas liée au drame de Lubrizol ? Pour l’ingénieure, la réponse tient en quelques mots… D’éventuels travaux chez les particuliers concernés, ou des situations impliquant une stagnation locale de l’eau.
"L’ouverture des robinets peut faire décoller des particules", capables de colorer l’eau, explique-t-elle. Elle réfute cependant la piste d’une perturbation sur l’ensemble du réseau, au vu du petit nombre de signalements constatés, mais encourage tout un chacun à contacter les autorités compétentes en cas de phénomène anormal.