De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Nous pouvons encore nous donner une chance d’éviter le confinement". C’est par ces mots que Jean Castex a pris de court les Français vendredi 29 janvier en annonçant de nouvelles restrictions, mais pas une troisième mise sous cloche du pays. Le Premier ministre a pris la parole à l’issue du Conseil de défense, ajoutant que "les prochains jours" seraient "déterminants" et que de nouvelles mesures pourraient être prises en cas d’aggravation de la situation sanitaire.
Covid : le couvre-feu va-t-il suffire ?
Pour l’heure, les indicateurs sur l’épidémie semblent avoir atteint un plateau et le taux d’incidence commence à diminuer dans une quarantaine de départements. La pression hospitalière est moins forte qu’au moment de la première ou de la deuxième vague, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes tirés d’affaire. Il y a bientôt trois semaines, le 16 janvier dernier, le gouvernement s’était appuyée sur une proposition du Conseil scientifique en élargissant le couvre-feu à 18 heures dans l’ensemble de l’Hexagone.
Dans son avis transmis au gouvernement le 12 janvier dernier, et rendu public par la suite, l’instance présidée par Jean-François Delfraissy dresse quatre scénarios de mesures de contrôle, qui pourraient être envisagées. L’exécutif a donc choisi le premier, qui consiste à "installer un couvre-feu national généralisé à partir de 18 heures", sans aucune autre restriction pour le renforcer. Trois autres scénarios sont également envisagés par l’instance, sur lesquels le gouvernement pourrait se baser en cas de reprise brutale de l’épidémie. Parmi eux, un reconfinement régional...
Covid : couvre-feu et déplacements restreints ?
Le gouvernement reconfinera si la situation sanitaire l’exige et il ne s’en est pas caché. Instauré au niveau national ces derniers mois, il pourrait aussi l’être à l’échelle des régions. C’est en tout cas ce que préconise le Conseil scientifique dans son avis du 12 janvier : "Installer un couvre-feu national généralisé à partir de 18 heures ainsi qu’un confinement dans certaines régions ou métropoles plus à risque avec une restriction des déplacements inter-régionaux".
Si la situation sanitaire se dégrade, le gouvernement pourrait alors mettre sous cloche les régions les plus touchées par le virus et interdire aux habitants des autres territoires de s’y rendre, afin de ne pas faciliter la circulation du Covid. Invité sur BFMTV, le professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière, a affirmé que régionaliser la lutte contre le coronavirus "est une question qu'il faut se poser" car "la situation est très disparate d'une région à une autre". Les deux autres options du Conseil scientifique augmentent les restrictions d’encore un cran.
Covid : confinement aménagé ou strict en dernière option ?
Le reconfinement régional pourrait ne pas être suffisant face aux variants du Covid-19 et la France pourrait donc être reconfinée. Dans son avis du 12 janvier, le Conseil scientifique dresse comme troisième hypothèse celle "d’un confinement aménagé du même type que celui mis en place fin octobre". La dernière, enfin, est celle d’"un confinement strict proche de celui mis en place en mars pour une période limitée suivie d’une période de couvre-feu".
L’instance tient ensuite à rappeler que "cette décision est éminemment politique et [que] des éléments sociétaux, économiques doivent également être pris en compte". C’est bien ce qu’ont fait Emmanuel Macron et Jean Castex la semaine dernière. Alors que la gronde contre les restrictions se fait entendre chez certains de nos voisins, le président a décidé de préserver le moral des Français, déjà bien entamés par des mois de privation. Un reconfinement régional pourrait-il être la solution si les indicateurs augmentent ?