Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Alors que la loi Immigration adoptée à l'Assemblée nationale scinde en deux la classe politique, un avion a été immobilisé en France pour soupçons de trafic d'êtres humains. En effet, le 21 décembre 2023, un avion de la compagnie roumaine Legend Airlines en provenance de Dubaï a été arrêté à l'aéroport de Vatry, dans la Marne.
303 passagers indiens ont embarqué à Dubaï à destination de Managua, capitale du Nicaragua. C'est lors d'une escale pour une recharge en carburant que l'avion a fait l'objet de suspicions par les autorités françaises, d'après les informations recueillies par Le Figaro. Que s'est-il passé pendant quatre jours ?
Retour vers Bombay
Depuis le jeudi 21 décembre, les passagers ont été confinés dans l'avion arrêté à l'aéroport de Vatry. Parmi eux, on retrouve plusieurs mineurs et deux personnes qui ont été interpellés le lendemain. Ils ont alors été placés en garde à vue. Le 25 décembre 2023, quatre jours après l'immobilisation, l'avion a redécollé de l'aéroport de Vatry.
Sur les 303 passagers indiens ayant embarqué depuis l'aéroport de Dubaï, 276 sont repartis à bord de l'avion à destination de Bombay, en Inde. Les deux passagers interpellés devaient, quant à eux, rencontrer un juge ce lundi 25 décembre. 25 autres passages ne sont pas retournés en Inde. En effet, ces derniers ont été transférés dans la zone d'attente pour personnes en instance (API) de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Ces derniers ont été pris en charge en attendant le verdict quant à leur demande d'asile politique en France. Où sont donc les 27 ressortissants indiens désormais ?
Deux passagers relâchés
Parmi les 303 passagers indiens confinés dans l'avion immobilisé dans la Marne, se trouvent un jeune adulte né en 2000 et un second né en 1984. Les deux ressortissants indiens ont été placés en garde à vue le vendredi 22 décembre. Pour cause, les autorités françaises les soupçonnaient de filière d'immigration clandestine, d'après les informations recueillies par Le Figaro.
L'objectif de la garde à vue était de savoir si leur rôle aurait pu "être différent de celui des autres dans ce transport, et dans quelles conditions et avec quel objectif", a précisé le parquet de Paris. Mais après la rencontre avec une juge d'instruction pour déterminer une mise en examen, ces derniers ont été libérés. Ils sont désormais libres sous le statut de témoins assistés. Le parquet de Paris souhaitait une mise en détention provisoire.
Par ailleurs, une information judiciaire pour "aide à l'entrée et au séjour irrégulier d'étrangers sur le territoire en bande organisé" et "participation à une association de malfaiteurs", a déclaré le parquet de Paris. Mais 25 autres passagers ne sont pas repartis en direction de l'Inde et ont été libérés. Pour quel motif ?
25 demandeurs d'asile
25 autres passagers indiens demandaient l'asile politique en France. Après avoir été détenus lundi, les ressortissants ont été libérés le 26 décembre dernier par le juge. Selon les informations recueillies par l'AFP auprès du parquet de Bobigny, le juge des libertés et des détentions a décidé de les libérer pour un motif de forme. "Le directeur de la Police aux frontières de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle ne l'avait pas saisi dans les délais en vue d'obtenir la prolongation de leur maintien en zone d'attente pour 8 jours", a indiqué le parquet.
Parmi les vingt-cinq concernés, cinq mineurs ont été placés à l'aide sociale à l'enfance du département et placés. "Ils sont donc libres de leurs faits et gestes même s'ils sont en situation irrégulière sur le territoire français", a poursuivi le parquet. Néanmoins, l'autorité administrative a fait appel des décisions prises par le juge, rendant incertain l'avenir de ces passagers indiens sur le territoire français.
Selon les informations de The Times of India, cet évènement révèle l'augmentation importante d'immigration illégale d'Indiens vers les Etats-Unis pour espérer vivre le rêve américain. Concernant les 25 passagers demandant l'asile en France, aucune déclaration ou communiqué n'ont été publiés sur les raisons de leur demande.