Quatrième vague : pourquoi elle n'a jamais été aussi procheAFP
L'épidémie a atteint un plateau haut dans l'Hexagone, alors que l'immunité collective semble désormais impossible à atteindre. La quatrième vague est-elle inévitable ?
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Une fin d’été pleine d’incertitudes. Les indicateurs épidémiques continuent de se dégrader en France, avec un nombre de cas qui augmente, tout comme les hospitalisations et les admissions dans les services de réanimation. Si l’embellie semble enfin arriver dans les départements les plus touchés, le variant Delta continue de circuler rapidement dans l’ensemble de l’Hexagone et des territoires plutôt épargnés sont désormais touchés de plein fouet.

Le pass sanitaire pour ne pas fermer certains lieux

La situation actuelle n’a bien sûr rien à voir avec celle du mois de mars dernier ou d’octobre 2020, au moment des deuxième et troisième vague du Covid-19 dans le pays. Il y a néanmoins un aspect qui inquiète : la lente hausse observée depuis la moitié du mois de juillet a permis à l’épidémie d’atteindre un plateau trop haut. Le nombre de nouvelles contaminations enregistrées s’établit en moyenne à 23 000, bien plus que les mois qui ont précédé les deux derniers confinements, à l’automne 2020 et au printemps 2021. Faut-il s’inquiéter dès maintenant d’un nouveau tour de vis ?

Pour l’heure, le gouvernement mise avant tout sur le pass sanitaire, dont l’application a déjà été étendue à certains centres commerciaux d’une vingtaine de départements. Lors d’une interview donnée à Sud-Ouest, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot précisait que ce laissez-paisser était une mesure qui permettait d’éviter la fermeture de certains établissements. Pas question donc, pour l’exécutif, de le laisser tomber pour l’instant. Il pourrait tout de même ne pas être suffisant face à la hausse des hospitalisations, qui pourrait fragiliser une nouvelle fois les services concernés au sein des établissements de santé.

Des restrictions pour les non vaccinés ?

Après un an et demi de lutte contre le Covid-19, le gouvernement veut à tout prix éviter une quatrième vague aux soignants français. Or, pour faire baisser les hospitalisations il est nécessaire de diminuer les contaminations et donc… De limiter les interactions entre les Français. Plusieurs moyens sont déjà en place dans l’Hexagone, mais seront-ils suffisants face à un variant qui touche aussi les vaccinés ?

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En annonçant l’extension du pass sanitaire au début du mois de juillet, Emmanuel Macron n’a pas caché un possible retour des restrictions, qui pourraient ne concerner que les Français qui ne sont pas vaccinés. Si la question ne s’est pas encore posée, elle pourrait devenir pressante face à un constat sans appel : l’impossibilité d’atteindre l’immunité collective.

La désillusion de l'immunité collective

L’immunité collective n’a jamais semblé aussi loin. L’objectif de 50 millions de Français primo-vaccinés pourrait être atteint à la fin du mois d’août, mais il ne sera pas suffisant pour freiner durablement la circulation du variant Delta. Ce dernier pourrait de toute façon être remplacé dans les prochaines semaines ou les prochains mois par une nouvelle souche encore plus résistante au vaccin. Comment parvenir à l’extinction du virus dans ces conditions ?

C’est quasiment impossible. Le gouvernement n’a donc pas le choix que de miser sur la vaccination qui, si elle ne protège pas complètement contre les infections, réduit grandement les risques de développer une forme grave de la maladie. Emmanuel Macron l’a redit le 11 août : "Grâce au vaccin, nous pouvons éviter les refermetures". La couverture vaccinale sera-t-elle assez importante au début de l’automne pour éviter une nouvelle mise sous cloche ?