La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Ils ne sont que 23. Pour l'heure, révèle le Journal du Dimanche, seules 23 victimes du coronavirus ont trouvé la mort des suites de maladie en Allemagne. C'est beaucoup moins qu'en France, où l'on dénombrait 175 décès dans la matinée du 18 mars 2020. Pourtant, insiste l'hebdomadaire, on compte davantage de cas confirmés Outre-Rhin ! Les autorités germaniques annonçaient en effet plus de 8600 cas quand l'Hexagone n'en décrivait "que" 7730. La situation a donc de quoi surprendre. Mais elle n'est pas aussi inexplicable que d'aucuns pourraient le prétendre.
Le tout tient en effet à plusieurs facteurs, à commencer par la politique menée par les dirigeants allemands, et ce dès le début de la crise. D'entrée de jeu, nos voisins ont privilégiés des tests en grand nombre, pour mieux dépister la maladie. Ce que n'a pas pu faire la France. D'après Christian Drosten, un virologiste allemand dont le Journal du Dimanche reprends les propos, "l'Allemagne a été leader" en la matière. C'est aussi la politique qu'a mené la Corée du Sud, comme l'expliquait déjà Planet, qui n'a pas eu besoin de confinement pour endiguer le fléau qui a nécessité la mise sous cloche de notre pays.
Les chercheurs allemands se sont aussi attardés sur d'autres pistes, parfois plus culturelles. Ils évoquent, par exemple, la tendance que peuvent avoir les Françaises et les Français à s'embrasser pour se dire bonjour. Par ailleurs, le nombre de fumeurs, moins fort en Allemagne, est susceptible de jouer lui aussi sur la situation globale, quoique rien n'ait été formellement prouvé pour le moment.
Test : comment cela se passe-t-il en France ?
Si la France n'a pas mené autant de test que ne l'a fait l'Allemagne, c'est parce qu'il a rapidement fallu réserver ce type de procédure aux patients dont les symptômes étaient les plus inquiétants, faute de moyen, rappelle France Info. Il ne nous est pas possible de tester plus de 2500 personnes par jour.
Parce que les malades, même sans présenter de graves symptômes, sont placés en confinement pour quatorze jours, les tests généralisés ont été plus efficaces Outre-Rhin.
Une mortalité sur-évalué en France et sous évaluée en Allemagne ?
D'autres expliquent la situation par de simples différences de calculs. En effet, plusieurs pays européens, dont la France et l'Italie, attribuent les décès au coronavirus dès lors qu'il faisait partie des afflictions dont souffrait la victime avant sa mort. Y compris, en cas de co-morbidité. Or, l'Allemagne n'a pas communiqué son mode de calcul, ce qui peut fausser la comparaison.
Par ailleurs, souligne France Info, le taux de mortalité en France est mécaniquement plus élevé, puisque tous les cas recensés sont graves : il est donc probable que le nombre de contaminés dans l'Hexagone soit en vérité plus élevé, ce qui viendrait mécaniquement faire chuter le taux.
Et le Journal du Dimanche de citer le cas britannique : le gouvernement y estime le nombre de cas plausibles à 55 000, mais en principe seuls 1960 malades étaient officiellement comptabilisés le 18 mars. Pour un total de 56 morts. Mathématiquement, le ratio n'a plus rien à voir...
Les malades allemands sont plus jeunes
Il semble aussi que l'épidémie soit moins avancée en Allemagne. En effet, d'après l'institut Robert Koch, qui publiait une portant sur 2000 cas germaniques le 12 mars dernier, l'immense majorité des cas répertoriés n'ont pas encore 60 ans. C'est le cas de 85% des patients étudiés. En Italie, ou le taux de mortalité compte parmi les plus élevés d'Europe, seuls 40% des malades ne sont pas encore sexagénaires.
La population la plus à risque n'est donc pas aussi touchée en Allemagne qu'elle ne peut l'être en France, indique le JdD. Ce sont en effet les victimes de plus de 70 ans qui sont les plus vulnérables à la maladie.