De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Rien que pour l’année 2016, au moins 81 films d’horreur et/ou d’épouvante sont attendus sur grand écran. Un chiffre qui en dit long sur notre tendance à aimer avoir la frousse.
The Conjuring, The Sinister, Le Silence des agneaux, The Grudge ou encore Saw… tous rivalisent d’originalité pour provoquer la peur, voire l’effroi, chez les spectateurs. Et ces derniers en redemandent !
Jean-Luc Houbon, psychanalyste, nous a expliqué pourquoi, nous cherchons à avoir peur : "Avant tout, l’horreur nous donne un sentiment de peur et la peur nous donne une impression de contrôle. Lorsque l’on regarde un film, par exemple, la peur que l’on ressent ne nous dépasse pas. Nous ne sommes pas paralysés par ce que l’on voit car nous savons que cela ne peut pas nous atteindre."
Et ce n’est pas la seule raison qui motive cette quête de sensations fortes. Selon le psychanalyste, avoir peur est aussi une question de chimie. En effet, lorsque l’on est effrayé, un pique d’adrénaline est envoyé dans le corps. C’est cette adrénaline qui nous permet de courir plus vite en cas de danger ou de décupler la force physique. C’est aussi cette sensation que recherchent les gens sur des montagnes russes ou le grand-huit.
La satisfaction de pulsions cachées
Que ce soit dans un film ou dans un polar, le fait d’observer des actes violents, des meurtres ou des scènes amorales, a un impact psychologique. "On découvre des choses sur nous-même. On révèle notre part de violence et parfois certaines pulsions refoulées que l'on n’assouvira jamais parce que l’on est ‘civilisés’, explique Jean-Luc Houbon. On vit ces pseudo-fantasmes par procuration. Mais ça ne fait pas de nous des monstres, tant qu’on ne les réalise pas…".
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La peur : un rite de passage
Stéphane Bourgoin, profiler et auteur d’une trentaine d’ouvrages sur les tueurs en série, a aussi son hypothèse sur le sujet : "De tout temps, l’humanité a aimé se faire peur. Autrefois on se racontait déjà des contes de fées et des légendes pour s’effrayer. Puis un jour, on ne croyait plus à ces histoires. A l’époque, ne plus en avoir peur c’était comme passer un cap vers l’âge adulte. Finalement, ça l’est toujours aujourd’hui".
Il poursuit : "Depuis 1991, plus de 8 000 long-métrages sur les tueurs en série ont été produits. Les gens aiment ça, parce que le morbide les intrigue, mais aussi tout simplement parce que provoquer sa peur est une sorte de transgression et c’est un moyen de prouver que l'on est grand. Regarder un film d’horreur c’est aussi se dire ‘Allez, je peux le faire’."
Faire face à la mort est une façon de se rassurer
Pourquoi, lorsqu’il y a un accident de la route sur le bas-côté, essayons-nous d’apercevoir la victime ? Pourquoi notre regard est-il attiré par une blessure ou par le corps dans un cercueil ouvert lors d’un enterrement ?
En réalité, ce qui pourrait être pris pour du voyeurisme n’en est pas, explique Stéphane Bourgoin : "On tente juste de découvrir quelque chose sur soi-même. En voyant un blessé ou un mort, on comprend notre propre fragilité. On perçoit que cette personne blessée, voire morte, au bord de la route aurait pu être nous. Et quelque part, cela nous rassure car nous on est à l’abri, on va bien, on est sauf."
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