Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Depuis ce lundi, chaque Français peut signaler directement à l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) un dérapage ou un abus de la police dont il a été victime ou témoin. C'est Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, qui a tenu à cette disposition dans le cadre de sa réforme visant à rapprocher la police des citoyens.
Cette réforme à pour but de réorganiser l'IGPN, qui officie en province et en grande banlieue parisienne, et l'IGS dont le domaine d'action de situe à Paris et en proche banlieue. A terme, l'IGS sera une délégation de l'IGPN. Des antennes de l'IGPN existent déjà à Marseille, Lyon et Bordeaux, et de nouvelles devraient voir le jour à Rennes, Lille, Metz et Nice.
Un signalement totalement anonyme
Mais la disposition qui touchera le plus directement les Français dans cette réforme est bien la possibilité qu'ils ont désormais de saisir eux-même l'IGPN, de manière anonyme, sur Internet. Marie-France Monéger, patronne de ce service d'inspection, a expliqué qu'"il ne s'agit pas de stigmatiser les policiers". Elle explique que le site que le but n'est pas de récolter le singalement des "faits les plus graves", mais bien de "mieux organiser les signalements". Elle ajoute que "c'est aussi un moyen de savoir ce que les usagers ne supportent pas de et dans leur police".
Avant même la mise en place de ce nouveau site, l'IGPN et l'IGS recevaient pas moins de 2 300 signalements par an, mais les Français ne pouvaient saisir direcement que l'IGS. Ce sera donc maintenant possible aussi pour l'IGPN. D'ailleurs d'autres observateurs vont aussi s'en mêler. Un comité d'orientation, incluant des policiers, un avocat, un journaliste, des élus et le Défenseur des droits, va ainsi être mis à contribution.