Patrick Poivre d'Arvor : une nouvelle femme l'accuse de l'avoir violée à 16 ansAFP
Plus d'un mois après le classement sans suite de l'affaire PPDA, un nouveau témoignage accablant vient de voir le jour. Une femme de 49 ans assure avoir été violée par l'ex-star de TF1 en 1988 alors qu'elle n'avait que 16 ans.

Nouveau témoignage accablant contre PPDA. Selon une information révélée par 20 Minutes, une femme, aujourd'hui âgée de 49 ans, assure avoir été violée par l'ex-présentateur du 20 heures de TF1 alors qu'elle était mineure. Même si l'affaire est désormais prescrite, elle accuse le journaliste de l'avoir forcée à avoir un rapport sexuel en 1988, alors qu'elle n'avait que 16 ans. Alors que l'enquête pour viols visant Patrick Poivre d'Arvoir a été classée sans suite à la fin du mois juin après quatre mois d'enquête et malgré 23 témoignages et huit plaintes, c'est un nouveau témoignage qui pourrait relancer l'enquête. Un témoignage notamment étayé par des éléments matériels : une dédicace du journaliste et une photo du journaliste et de la présumée victime côte à côte le jour où se serait déroulée l'agression.

"J’essaye un peu de le repousser, mais je suis tétanisée"

20 Minutes précise qu'à l'époque l'adolescente, appelée par le journal Caroline, est une passionnée de théâtre et d'écriture et souhaite contacter Francis Huster. Elle décide alors de prendre contact avec Patrick Poivre d'Arvor, qu'elle pense pouvoir l'aider à rencontrer le comédien. Après lui avoir écrit, le journaliste star l'invite alors par téléphone sur son émission de l'époque "À la folie". Elle quitte donc son petit village de la Beauce pour se rendre en train à Paris avec deux camarades de lycée. C'est à la fin de l'émission que le journaliste, alors âgé de 41 ans, l'aurait invitée dans sa loge. "Il me fait entrer, et il ferme la porte à clef. Il ne me saute pas dessus tout de suite. Il me pose quelques questions. Il devient pressant. Il se rapproche. Il tente de m’embrasser à plusieurs reprises", témoigne auprès de 20 Minutes Caroline. Une photo atteste de leur rencontre ce jour-là.

Elle se souvient de ce viol présumé et témoigne de souvenirs très précis. "J’essaye un peu de le repousser, mais je suis tétanisée. J’ai des images qui me reviennent. Je me revois par terre. Je le vois devant moi", explique-t-elle en détails. "Il savait que j’étais vierge. Quand il m’a pénétrée, l’hymen n’était plus là. Il me dit: 'ah mais vous n’êtes plus vierge', d’un air déçu", se souvient encore la femme aujourd'hui âgée de 49 ans. Si l'adolescente qu'elle était ne confie rien à l'époque à ses parents, honteuse, elle raconte l'événement à un journaliste, Jean Roberto, qui y consacre un article dans le journal Minute à l'époque intitulé "Un satyre à TF1". 20 Minutes publie une copie de l'article et assure que si le nom de PPDA n'apparaît pas, le journaliste qui l'a écrit a bien confirmé à nos confrères qu'il s'agissait de lui. Dans la lettre adressée au journaliste en février 1989, l'adolescente explique pourquoi elle n'a pas porté plainte. "Porter plainte ? Je crains les jugements et les réactions des autres ? Et puis, qui me croirait ? Que me reste-t-il ? La dépression nerveuse".

PPDA  : des faits prescrits 30 ans après 

Survenus il y a plus de trente ans, les faits présumés révélés sont désormais prescrits. Après quatre mois d’investigation, huit plaintes et les témoignages de 23 femmes, le parquet de Nanterre avait déjà annoncé en juin dernier avoir classé sans suite l’enquête pour viols visant Patrick Poivre d’Arvor pour "prescription" ou "insuffisance de preuves". Contactée par 20 Minutes, l’avocate de Patrick Poivre d'Arvor Jacqueline Laffont n’a pas souhaité consulté le témoignage de la quadragénaire ni commenter cette nouvelle accusation. "Je crois que plus personne ne peut ignorer la position constante de Patrick Poivre d’Arvor à l’égard des accusations portées contre lui, ni l’issue judiciaire de la procédure engagée à son encontre. Je n’ai donc rien à ajouter à cela, a fortiori dans la mesure où j’ai malheureusement constaté dans cette affaire le peu de cas réservé par vos confrères tant aux quelques réponses que nous leur avions apportées qu’aux éléments de preuve que nous avions produits et que nous continuerons à produire", a répondu l'avocate à nos confrères de 20 Minutes. Le journaliste a quant à lui toujours nié les faits dont il était accusé. 

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