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760 euros pour les filles et plus de 1 200 euros pour les garçons. Voici les prix des bébés destinés à être vendus au Nigeria, ont dévoilé les forces de l'ordre de Lagos, ce lundi 30 septembre 2019. En pratique, dix-neuf adolescentes, âgées de 15 à 28 ans et toutes enceintes, ont été délivrées d'une "usine à bébés", rapporte 20 minutes.
L'opération a été menée le 19 septembre 2019 par les autorités nigerianes. Au total, 4 sites dont trois demeures et un hôtel à Isheri Osun (à proximité de la capitale économique du pays) étaient visés. Bala Elkana, le porte-parole de la police a précisé que sur les trois suspects, deux avaient été arrêtés. Le dernier a, quant à lui, pris la fuite.
"Nous avons été informés des activités de certains individus qui gardaient des femmes enceintes et des bébés pour les vendre après accouchement", a déclaré Bala Elkana. Il affirme que quatre nourrissons ont d'ailleurs pu être sauvés et extirpés des lieux concernés.
Certaines femmes secourues "ont été trompées", poursuit-il. "Elles pensaient venir à Lagos pour trouver un emploi et se sont retrouvées piégées", souligne le porte-parole de la police. Il a aussi confirmé que d’autres "savaient parfaitement ce qu’elles venaient faire" et qu'elles le faisaient uniquement gagner une somme d'argent.
Trafic humain au Nigeria : troisième crime le plus répandu
Au Nigeria, le commerce d'êtres humains représente un trafic très important puisqu'il se place juste derrière la fraude et la vente de drogue indique 20 minutes. De nombreuses maternités illégales ont été découvertes dans le sud-est du pays, une zone particulièrement touchée par ce genre de criminalité.
En général, les femmes retrouvées dans ces entrepôts appartiennent à deux catégories : soit elles ont été enlevées par les trafiquants, qui les forcent ensuite à tomber enceintes, soit elles ont fait le choix de venir en raison des pressions induites par les grossesses hors mariage. La vente de l'enfant leur permet donc de récupérer une partie de la somme perçue par les criminels.
Dans la majorité des situations relevées, les couples qui achètent ces enfants en bas âge sont le plus souvent ceux issus de milieux aisés et qui ne peuvent pas concevoir d’enfants.