De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Elles se mobilisent. Exaspérées par les violences qui rythment la vie de leur île, les femmes corses ont décidé d'agir. Issues de tous les bords politiques, elles ont ainsi écrit un manifeste à l'intention de François Hollande, publié dans le Libération de ce mercredi. Leur objectif: que le président de la République prenne les mesures nécessaires pour mettre un terme à la criminalité qui ronge l'Ile de beauté et ce, dans les plus brefs délais.
"Enrayer ce sentiment d'impunité"
Dix-sept ans après leur "Manifeste pour la vie", les femmes corses ont décidé de rentrer une nouvelle fois en guerre contre les meurtres et les violences entre nationalistes. "ll faut enrayer ce sentiment d'impunité qui habite meurtriers et commanditaires et donner à notre jeunesse un autre modèle de fonctionnement", ont-elles ainsi écrit au président. Estimant par ailleurs que "le temps n'est plus aux déclarations d'intention", elles ont également averti le chef de l'Etat: "Vous président, vous ne pouvez plus nous décevoir, nous attendons des réponses et des actes concrets". Et alors que 18 meurtres ont eu lieu sur l'Ile de beauté depuis le mois de janvier de cette année, les signataires du manifeste ont non seulement regretté que "la situation a empiré" et que "la région est devenue la plus criminogène d'Europe", mais également que "l'Assemblée de Corse n'a pas jugé bon de débattre d'une motion condamnant la violence".
Tandis que Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur a déclaré au lendemain du meurtre du président de la chambre de commerce d’Ajaccio qu' "il faut que la société corse se mobilise. Que tout le monde dise ce qu’il se passe ici", les femmes corses ont, elles, dénoncé les promesses faites par les précédents gouvernements et qui sont demeurées sans suite.
Agé de 45 et directeur d'une entreprise de bâtiment et travaux publics dans le village de Moriani en Haute-Corse, Victor Ribeiro a été tué par balles mardi. Aussitôt, la ministre de la Justice, Christiane Taubira a exprimé sa "stupeur" avant de réaffirmer, dans un communiqué, "la volonté du gouvernement à faire rétablir le respect des personnes et l'état de droit en Corse".