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Faut-il prendre au sérieux les menaces de Vladimir Poutine ? Depuis le début de l’offensive en Ukraine le 24 février dernier, le président russe multiplie les prises de parole et certaines s’adressent directement aux puissances étrangères qui se mêleraient du conflit. Face aux sanctions de l’Occident, le maître du Kremlin a placé "les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat". Un message sibyllin, mais qui cache en réalité un possible recours aux armes nucléaires. Comme le rappelle Le Parisien, "jamais un chef d’Etat n’avait osé aller aussi loin dans la provocation nucléaire" depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis la crise des missiles à Cuba. C’était en 1962.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine, roi du bluff ?
Vladimir Poutine est-il le roi du bluff ? Il a en tout cas justifié sa décision par "les déclarations belliqueuses de l’Otan" contre la Russie depuis le début de l’offensive, mais aussi en réaction aux sanctions économiques qui ont été décidées le week-end dernier par plusieurs puissances mondiales. Si la déclaration du Kremlin est si inquiétante, c’est parce que le pays possède le premier arsenal nucléaire au monde, devant les Etats-Unis, la Chine, la France puis le Royaume-Uni. Comme les autres puissances, il s’agit à la fois de forces offensives et défensives, ces dernières ayant pour but d’empêcher toute attaque contre la Russie.
Décrit par certains comme "isolé" et "paranoïaque", Vladimir Poutine pourrait-il franchir la ligne rouge ? Depuis cette annonce, de nombreux experts s’accordent dans les médias pour dire que le président russe mise surtout sur la mise en scène et qu’une attaque nucléaire desservirait son objectif, qui est de faire passer l’Ukraine sous le giron de la Russie. Réelle ou pas, cette menace pose de nombreuses questions sur notre capacité, en France, à survivre à une attaque nucléaire. Que se passerait-il si le Kremlin ordonnait l’envoi d’un missile chargé d’une ogive nucléaire sur l’Hexagone ? Aurions-nous les moyens de le contrer ? Comment la population devrait-elle se protéger ?
Guerre en Ukraine : peut-on intercepter un missile nucléaire ?
L’armée française dispose de capacités de défense dont certaines sont tenues secrètes. Comme l’explique le Huffington Post, des systèmes ont été mis en place par l'Otan depuis le début des années 2010, notamment pour intercepter des missiles longues portées qui seraient envoyés sur notre territoire. Il s’agit du système SAMP/T qui, comme l’explique le site, "permet de lancer, depuis des unités mobiles, des missiles Aster 30 sol-air" et qui "peuvent faire exploser un missile de croisière en vol". De quoi sauver le pays ? Pas franchement, non.
Si ces dispositifs ont prouvé leur efficacité lors de différents tests, ils ne sont pas prévus contre l’arsenal russe, rappelle le Huffington Post, qu’il décrit comme "pléthorique et constitué de missiles intercontinentaux susceptibles d’atteindre des vitesses moyennes de 7km/s". Ils n’ont tout simplement pas été pensés, non plus, pour neutraliser un missile équipé d’une ogive nucléaire.
On pense notamment au missile nucléaire "Satan 2", qui serait équipé d’une technologie capable de tromper les systèmes radars ennemis… Comme l’explique La Dépêche, citant la télévision russe, il pourrait contenir jusqu’à 12 têtes nucléaires, capables de raser un pays de la taille de la France. Avec une capacité d’action de 10 000 kilomètres, il pourrait viser des villes comme Paris ou Londres, mais aussi être envoyé jusqu’à la côte ouest des Etats-Unis. Alors, en cas d’attaque, que se passerait-il en France ?
Guerre en Ukraine : que se passerait-il en France en cas d'attaque ?
En cas d’attaque nucléaire visible sur les systèmes de radars français, la population n’aurait que très peu de temps pour se mettre à l’abri, une quinzaine de minutes environ. Les sirènes d’alerte à la population se mettraient alors à sonner à trois reprises, pour prévenir les Français d’un danger imminent. Comme l’explique Futura Sciences, en cas d’attaque nucléaire, il n’y a quasiment aucune chance de survie pour les personnes se trouvant dans la zone d’impact, mais celles étant dans la zone du souffle de l’explosion pourraient en réchapper… Si elles sont convenablement protégées.
En cas d’attaque nucléaire, il faut avant tout gagner l’intérieur d’un bâtiment solide, loin des murs et des fenêtres, voire même au sous-sol, c’est encore mieux. L’objectif, se protéger de la chaleur dégagée par la bombe, mais aussi des projections d’objets entraînées par l’impact. Les retombées radioactives sont également un danger dont il faut se protéger durant un long moment, au moins 24 heures, voire plusieurs jours. La force nucléaire fonctionnant avant tout sur la dissuasion, il n'existe aucune consigne officielle donnée aux populations en cas d'attaque.