Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Quatre ans après le début du confinement imposé en mars 2020, la Fédération hospitalière de France (FHF) a fait réaliser par Ipsos en partenariat avec Franceinfo, un "baromètre de l'accès aux soins". La crise sanitaire avait en effet mis en lumière des disparités régionales et intrarégionales importantes en matière d'accès aux soin à l'hôpital. Ces divergences persistent et sont notables également selon les spécialités. Vous trouverez ci-dessous un diaporama des spécialistes médicaux pour lesquels le temps d'attente se révèle les plus longs.
Ceux qui renoncent à se soigner
Conséquence grave de cette situation, relevée dans l'étude : il semblerait qu'un nombre croissant de personnes, notamment les plus agées, renoncent à se soigner. Ainsi 63 % des Français interrogés par Ipsos disent avoir déjà renoncé à au moins un acte de soin au cours des 5 dernières années.
"Le r ecours aux soins est inférieur aux niveaux attendus sur plusieurs spécialités de médecine (prises en charge digestives, système nerveux, rhumatologie, cardiologie). Dans 99 % des cas, ce sous-recours concerne des patients de plus de 45 ans", est-il pointé dans les résultats du baromètre.
En chirurgie, ce sont des milliers d'opérations qui ne se font pas faute d'accès au soin, en particulier 3200 greffes. Or, "c ela crée des risques extrêmement concrets pour la santé des patients : avec, entre autres, la possibilité de retards pris sur la détection de certains cancers pouvant entraîner des pertes de chances (report d’endoscopies digestives par exemple)", soulignent les auteurs de cette étude.
Des causes encore incertaines
Arnaud Robinet, président de la FHF,a commenté la situation dans un communiqué : "Sans pouvoir apporter, à ce stade, de réponse définitive sur les causes de cette situation, le baromètre FHF - France Info que nous présentons aujourd’hui accrédite en tous cas l’hypothèse de tensions qui restent trop importantes sur nos capacités d’hospitalisation et d’une possible hausse du renoncement aux soins du côté des Français ."
Il a plaidé pour un "débat démocratique et scientifique" visant à améliorer l'accès aux soins hospitaliers des Français.
Des délais d'attente pointés du doigt
Si les renoncements au soin semblent être multifactoriels, l'existence de délais d'attente important avant d'obtenir un rendez-vous est mise en avant. Plus de la moitié des Français ont en effet renoncé à une consultation parce que les délais étaient trop longs pour obtenir un rendez-vous. Qu’il s’agisse d’aller voir un médecin généraliste, un pédiatre ou un cardiologue, les délais d’attente se sont en effet rallongés entre 2019 et 2023. Voici les délais dans le détail.