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Tueurs à gage. Des années durant, il a travaillé pour les intérêts des frères d'un réseau de francs-maçons "dévoyés", indique Le Parisien. A 31 ans, il a donc participé à plusieurs opérations, croyant faire le bien de la France dit-il, allant de l'espionnage au vol de données en passant par l'agression… et l'homicide. Cet homme, que le quotidien régional appelle "Sébastien L.", on le "retrouve à la confluence de tous les assassinats et projets d'assassinats imputés à cette officine criminelle", écrivent nos confrères.
Depuis l'été dernier, le réseau franc-maçonnique fait l'objet d'une enquête de justice.
C'est une tentative d'assassinat raté qui aura amorcé la chute du réseau. Durant l'été 2020, la coach en entreprise Marie-Hélène Dini est choisie pour cible par un rival, appartenant à la franc-maçonnerie. Elle avait déjà été agressée en octobre 2019 à Créteil. Moins d'un an après ce premier avertissement, le "frère" décide de la faire liquider. Les exécutants ont été arrêtés in-extremis, devant son domicile, alors qu'ils s'apprêtaient à passer à l'acte.
Avant cela, hélas, d'autres sont morts.
Laurent Pasquali, pilote de rallye, victime de du réseau de tueurs à gage ?
La première victime de Sébastien L. n'est autre que Laurent Pasquali, pilote de rallye. A l'origine, explique-t-il devant la juge, il ne devait "que" surveiller la cible. Puis, il explique que son contact, un certain Daniel B., lui a parlé "de le tuer par balles avec un pistolet, ou d'utiliser un sac plastique pour l'étouffer, ou encore de le poignarder". "Il me disait : pas de preuves, pas de corps, pas d'enquête", poursuit-il.
Le pilote de rallye a finalement été tué par balle, abattu dans le parking de sa résidence de Levallois-Perret, en 2018. Sans doute pour une piste privée "liée à une arnaque au sponsor automobile".
Comment devient-on tueur à gage pour un réseau franc-maçonnique ?
Si Sébastien L. n'hésite pas à en dire autant, indique Le Parisien, c'est qu'il estime avoir été manipulé : il était persuadé, insiste-t-il, de servir les intérêts de la France et de travailler - de façon clandestine, certes - pour la DGSI. Pas pour des francs-maçons.
A l'origine, Sébastien L. travaillait dans la sécurité privée. En 2011, il se spécialise dans la filature et dans les escortes et entre en contact un an plus tard avec Daniel B. L'homme se présente comme un agent de la DCRI - aujourd'hui appelée DGSI - et lui propose une première mission : surveiller officieusement un dignitaire asiatique en déplacement à Paris. Problème ? Daniel B. est à la retraite depuis trois ans. "Je ne le savais pas", reconnaît Sébastien L.
Une mission succédant à une autre, l'ancien agent de sécurité privé commence à tremper dans des eaux de plus en plus opaques. "Maintenant que je sais qu'on m'a menti, et qu'on m'a bien manipulé, je ne peux plus me taire", explique aujourd'hui celui qui dit avoir été victime de "manipulation mentale".
Tueurs à gage et francs-maçons : des missions hautement politiques ?
Si certaines opérations répondent à des intérêts purement privés et économiques, d'autres missions, poursuit Le Parisien, prennent un tournant résolument politique. Ainsi, Sébastien L. est notamment chargé de l'agression d'un ancien adjoint au maire de Saint-Maur. Il a aussi dû surveiller Sylvain Berrios, élu en 2014, sur commande d'Henri Plagnol, son rival direct qui le précédait.
Non moins inquiétant : un homme politique national aurait pu être commanditaire de certaines de ces missions.