De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ce jeudi 11 septembre, sort Les Migrations pour les nuls dans la célèbre collection que nous connaissons tous. Mais à peine sorti, le livre fait déjà polémique. En cause, l’auteur de l’ouvrage, Jean-Paul Gourévitch, marqué très à droite et dont les travaux sont souvent cités par des formations d’extrême droite.
Ce docteur en sciences de la communication (n’aurait-il pas fallu un expert des questions migratoires ?) est décrit par Les Inrocks comme le "chercheur préféré de l’extrême droite". En outre, le magazine cite le politologue Jean-Yves Camus qui soutient que "le monde universitaire ne lui reconnaît aucune légitimité scientifique dans ce domaine [l’immigration ndlr]".
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Du côté des éditions First, responsables de la fameuse collection, on soutient que "l’auteur est un spécialiste du sujet" et qu’il est même "consultant international". Le principal intéressé quant à lui a fait savoir à l’AFP qu’il a tenu à "rassembler toute la documentation existante de la façon la plus correcte, précise et objective possible". Celui qui s’est exprimé dans des réunions du Bloc Identitaire ou dans le cadre d’un entretien avec l’essayiste d’extrême droite Alain Soral se défend d’avoir une vision partisane de l’immigration.
En effet, Jean-Paul Gourévitch se dit "indépendant" et en lutte "contre la désinformation des bien-pensants de droite ou de gauche". Mais si le caractère sulfureux de l’auteur pose problème, le contenu de ce manuel grand public est pointé par les spécialistes.
Coût de l’immigration et méthodes critiquées
Dans cet ouvrage, l’auteur prétend arriver à établir quel est le "surcoût" de l’immigration estimé selon lui à 8.9 milliards d'euros par an. Or, pour Benjamin Stora, historien et directeur du Musée de l’histoire de l’immigration, ce calcul est tout simplement "impossible" dans la mesure où l’apport de l’immigration "participe aussi du rayonnement de la France dans le monde, sur le plan de la culture, des affaires, de la diplomatie… ".
Un constat partagé par Virginie Guiraudon, directrice d’étude à Sciences Po, qui dénonce "une manipulation des chiffres" précisant qu’"on ne sait jamais d’où ils viennent, à quoi ils rapportent". En outre, plusieurs études montrent que l’immigration rapporte au final plus que ce qu’elle ne coûte.
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De surcroît, les chercheurs pestent contre un mélange des genres dans ce livre qui mêle lexique, jugements sur la prostitution, "islamisation" et insécurité reprenant ainsi mot pour mot l’argumentaire et le discours anti-immigrés de l’extrême droite.
Enfin, François Héran, directeur de recherche à l’Institut national des études démographiques (Ined) pointe de son côté la responsabilité de l’éditeur : "on ne peut pas choisir quelqu'un qui écrit sur le mode de la dénonciation du complot" a-t-il déclaré à l’AFP.