De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le ministre de l’Intérieur est attaqué en justice pour ses propos sur les Roms en septembre dernier. Ce mardi, à 11 heures, le Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples va porter plainte contre Manuel Valls pour "incitation à la haine raciale".
Premier ministre de gauche à être poursuivi par le Mrap
Les Roms sont "des populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation" avait déclaré Manuel Valls le 24 septembre dernier au micro de France Inter. Des propos qui avaient aussitôt suscité des polémiques au sein du Parti socialiste mais également au sein du gouvernement.
Manuel Valls va ainsi devenir le premier ministre de gauche à être poursuivi en justice par le Mrap. La plainte a été déposée devant la Cour de justice de la République, la seule à pouvoir juger un ministre pour son action dans le cadre de ses fonctions.
D'autres associations contre le racisme ne se sont pas associées au Mrap
Le Mouvement contre le racisme reproche au ministre de l’Intérieur de "culturaliser de façon essentialiste des modes de vie qui résultent avant tout de la pauvreté". "Pour la première fois, on attaque un ministre de gauche. On ne pensait pas en arriver là, mais c'est conforme à nos valeurs", a ainsi expliqué Pierre Mairat, avocat et coprésident du Mrap. "Notre combat ne peut pas entrer dans les calculs politiciens", a-t-il ajouté.
D’autres associations contre le racisme ne se sont pas associées au Mrap pour cette plainte. C’est le cas pour la Licra, SOS Racisme et la Ligue des droits de l’homme. "J'ai des doutes sur la pertinence de l'outil juridique par rapport à la vivacité du débat", se justifie Pierre Tartakowski, le président de la Ligue des droits de l’homme.
Le Mrap connait deux défaites judiciaires
Le Mrap n’en est pas à son premier coup d’essai. Le Mouvement contre le racisme a déjà déposé plainte contre des ministres pour des propos racistes. En 2009, Brice Hortefeux a été poursuivi pour ses mots sur les arabes. "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" avait-il dit. Claude Guéant a également été attaqué en justice lorsqu’il a associé l’immigration aux violences de Marseille. Deux plaintes qui se sont soldées par des défaites judiciaires.
"Le problème, c'est que ce sont des politiques qui composent la Cour de justice de la République, on peut craindre le pire quand on lui confie des sujets aussi importants" indique Pierre Mairat.
Manuel Valls, quant à lui, affirme que cette plainte sert à "entretenir des polémiques stériles (...) et à attiser des conflits". "Tout le monde connaît mes convictions républicaines. Je n'ai pas envie de rentrer dans ces débats" a-t-il ajouté.