Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
Alors que nous sommes toujours au coeur de la crise et en plein confinement, certains pensent déjà à l'après et font des projections sur ce qu'il pourrait arriver. Jeudi 2 avril, sur TF1, Edouard Philippe a reconnu que le confinement se prolongerait "probablement" après le 15 avril, date initialement annoncée par le gouvernement. Par ailleurs, ce dernier expliquait mercredi 1er avril qu'il était "probable" que le déconfinement en France ne se fasse pas "en une fois, partout et pour tout le monde". Cela pourrait être un processus long et fastidieux mais toutefois nécessaire à la disparition définitive du coronavirus Covid-19.
En attendant, des soignants s'inquiètent déjà d'événements qui pourraient bien se produire dès la fin du confinement dans certaines régions. BFMTV-RMC rapporte ainsi que nombre d'entre eux s'inquiéteraient des fêtes que vont organiser les citoyens au sortir de la quarantaine. C'est le docteur urgentiste Patrick Pelloux qui s'est fait le porte-parole des soignants, dans l'émission les Grandes Gueules, diffusée sur RMC.
"Les gens vont tellement se torcher"
Interrogé par Etienne Liébig à la fin de l'émission sur un possible enchaînement de sorties arrosées par les Français, à la fin du confinement, ce dernier a répondu que c'était bien la crainte dans les hôpitaux. "Les soignants s'y attendent" dit-il au chroniqueur. "Les gens vont tellement se torcher la gueule qu'il va y avoir des accidents. Et ce sont les toubibs qui seront obligés de continuer à avoir du service dans les urgences", rapporte Etienne Liébig. Selon BFMTV-RMC, Edouard Philippe reconnaît que la question est "redoutablement complexe", et rappelle qu'il n'y a "pas de précédent" ni de "méthode éprouvée". Ce sera donc une situation inédite à gérer pour les Français, mais surtout pour les soignants. Mais les problèmes commencent dès maintenant, pendant le confinement.
Confinement : stress et alcool
D'autres problèmes liés à l'alcool et au confinement sont également déjà présents chez certains citoyens. En effet, le Huffington Post assure qu'avec la quarantaine imposée, l'addiction à l'alcool inquiète les spécialistes. Entre le petit verre en solitaire à la maison pour se féliciter de sa journée de travail et l'apéro en visioconférence entre amis, la plupart des Français consommeraient plus d'alcool que d'habitude pendant le confinement.
Ainsi, "les liens entre les situations de stress traumatique et la consommation sont tout à fait établis. On répond avec les moyens du bord habituels, calmants, alcool, drogues récréatives", explique ainsi Philippe Batel, psychiatre et addictologue, chef du pôle addiction de Charente. Selon ce médecin, plus on est stressé, plus on boit. Quelle doit être notre consommation maximum ?
Pas plus de 10 verres par semaine
BFMTV assure que dans certaines grandes surfaces, les ventes d'alcool auraient progressé de près de 15%. Mais alors pour quelles raisons ? "Je pense que c'est l'angoisse, de ne pas savoir l'avenir, le fait qu'on n'ait plus de travail, qu'on soit isolé actuellement à la maison, qu'on s'occupe des enfants, qu'on fasse à manger et qu'on s'ennuie un peu, je pense qu'on serait sujet à boire un peu plus que d'habitude", témoigne une Française, interrogée par la chaîne d'info.
"L'angoisse peut mener à des comportements addictifs chez une fraction de la population, mais pas de manière générale", confirme le Docteur Bernard Basset, président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA), interrogé par Franceinfo.
Le médecin addictologue recommande de faire attention à sa consommation d'alcool, au même titre que dans une situation habituelle. "Pas plus de 10 verres par semaine et deux jours sans alcool, confinement ou pas confinement", recommande-t-il auprès de BFMTV.