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Les deux incendies hors norme qui ravagent la Gironde depuis plus d'une semaine ne sont toujours pas fixés. Plus de 20 000 hectares sont déjà partis en fumée et des milliers de personnes ont dû être évacuées. Parmi elles, des vacanciers qui ont été obligés d'écourter leurs vacances, à l'instar des occupants des cinq campings dévastés par les flammes au pied de la dune du Pilat. Mais dans ces cas-là, peuvent-ils se faire rembourser leur séjour ? C'est la question à laquelle ont essayé de répondre nos confrères de Capital, mercredi 20 juillet.
Évacuation forcée
Il existe plusieurs cas de figure. Tout d'abord, les personnes dont le camping, l'hôtel ou le logement de villégiature a été touché par les incendies ou évacué sur ordre de la préfecture seront automatiquement remboursées par les assurances de ces établissements touristiques. Comme l'a expliqué Olivier Moustacakis, le co-fondateur du comparateur Assurland, à nos confrères, "les vacanciers qui ont été évacués de leur établissement n’ont aucun souci à se faire, les assurances professionnelles sont efficaces et les délais de remboursement sont en général assez courts".
En revanche, si ces vacanciers ont décidé eux-mêmes d'écourter leur séjour, alors que leur lieu de vacances n'a pas été touché directement par l'incendie, rien n'oblige le gérant de cet établissement à les rembourser. Ils pourront toutefois se tourner vers leur assurance personnelle. Certaines assurances personnelles proposent des extensions de garanties permettant d'être remboursé en cas d'annulation, à condition de fournir une raison valable, comme un cas de force majeure. Reste à savoir si un incendie dans la région du lieu de vacances est considéré comme tel.
Vacances annulées
Pour ce qui est des personnes qui n'étaient pas encore sur place, mais qui ont décidé d'annuler leurs vacances en raison des incendies, il existe plusieurs possibilités. Si l'établissement a été fermé, alors elles seront intégralement remboursées, sans avoir aucun justificatif à fournir.
Mais a contrario, si l'établissement est resté ouvert, elles ne pourront être remboursées qu'à la condition d'avoir souscrit, au préalable, une assurance annulation auprès de cet établissement. L'annulation pouvant se faire jusqu'à 48 heures avant le début du séjour. Dans le cas contraire, le gérant ne sera pas contraint de rembourser le séjour. À noter que certaines assurances personnelles proposent des indemnisations en cas d'annulation.
Quid des logements Airbnb ?
Dans un communiqué, publié mercredi 20 juillet, la plateforme Airbnb a expliqué qu'elle venait de mettre en place "une politique relative aux cas de force majeure permettant aux hôtes et aux voyageurs affectés d'annuler sans frais ni pénalités, et de recevoir un remboursement total de leur séjour ou un crédit voyage".
Plus précisément, cette politique spéciale concerne les séjours réservés dans les zones de La Teste-de-Buch et de Landiras avant le 13 juillet et dont la date d'arrivée était prévue entre le 13 et le 26 juillet. La société américaine a également précisé que les vacanciers traversant ou en provenance des zones touchées par ces incendies seront également concernés par cette politique de remboursement.