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Coup d’envoi pour les mobilisations contre la réforme des retraites. Ce jeudi 19 janvier 2023 marque la première journée de grève pour s’opposer au projet de loi du gouvernement. Transports, raffineries, hôpitaux, écoles… Tous les secteurs sont touchés. Un mouvement massif qui a trouvé sa voix : d’après la CGT, on compte 70 à 100% de grévistes dans les usines du groupe TotalEnergies. Chez EDF, ce sont 44,5% des effectifs totaux qui sont en grève. Enfin, chez Engie, ce sont 40% des électriciens et gaziers qui sont en grève.
Du côté de l’Education nationale, les chiffres s’emmêlent. Alors que le ministère avait indiqué un taux de 42,35% d’enseignants du primaire et 34,66% d’enseignants du secondaire en grève, une porte-parole du syndicat SNES-FSU a évoqué des chiffres bien plus importants. Le mouvement serait ainsi suivi par 65% des professeurs dans les collèges et les lycées… Et jusqu’à 80% dans certains établissements.
“Le ministère va rapporter le nombre de grévistes au nombre global d'enseignants d'un établissement, qu'ils aient cours ou pas ce jour-là. Les syndicats, eux, vont rapporter le total de grévistes au nombre d'enseignants qui devaient avoir cours au moment de la grève”, ce qui explique cet écart, explique L’Indépendant.
Réforme des retraites : une mobilisation “au-delà de ce qu’on pensait”
Cette mobilisation contre la réforme des retraites va “au-delà de ce qu’on pensait”, a déclaré Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. De son côté, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, estime que “le million de manifestants va être dépassé. Invité sur Public Sénat, ce dernier a également martelé qu’il s’agissait seulement de la “première journée de grève, il y en aura d’autres”.
La grève, supposée prendre fin à huit heures du matin ce vendredi 20 janvier 2023, pourrait-elle être reconduite ?
Réforme des retraites : doit-on s’attendre à une grève illimitée ?
L'intersyndicale doit se réunir à 18 heures ce jeudi 19 janvier, après une journée de mobilisation. Au siège de Solidaires, elle décidera de reconduire, ou non, la grève. Doit-on s’attendre à de nouvelles perturbations dès demain, vendredi 20 janvier ?
Interrogés par Le Figaro, les leaders syndicaux sont formels : ils poursuivront le mouvement contre la réforme des retraites. Toutefois, une grève illimitée ne semble pas à l’ordre du jour. Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, rappelle que “tenir une grève au long court est pesant pour les salariés concernés”. Sur le plateau de BFMTV, Didier Mathis de l'Unsa-Ferroviaire, décrète de son côté : “Nous nous déterminerons en fonction de l'ampleur de la mobilisation”.
Ainsi, la mobilisation pourrait prendre de nouvelles formes…
Grève contre la réforme des retraites : et après ?
Lundi 23 janvier 2023, Elisabeth Borne présentera le projet de réforme des retraites en Conseil des ministres. D’après Le Figaro, des “actions symboliques” pourraient être menées ce jour-là, mais pas de grève : “Il sera trop tôt pour une autre journée interprofessionnelle”, leur confie un patron de centrale. “Les syndicats ont en tête les actions symboliques de 2019, comme les manifestations de la Comédie Française, de l'Opéra Garnier ou les jets de robe des avocats”, note le quotidien régional.
Si la CGT appelle déjà à une nouvelle mobilisation des agents de la RATP et de la SNCF la semaine prochaine, la CFDT, elle, attend la décision collective de ce jeudi soir pour se prononcer.