De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les membres du personnel de la résidence d’accueil l’Elysée, à Mont-Saint-Aubert, en Belgique, sont en grève depuis le 27 septembre dernier. Et pour cause, la direction a pour projet de licencier neuf des 29 éducateurs à temps plein, afin de les remplacer par du personnel à temps partiel, explique Nord Eclair. Ces derniers s’occupent des 58 résidents adultes, qui souffrent de déficience mentale et physique. Les travailleurs veulent réorganiser les horaires de travail, jugées "inhumaines".
Or, le gouverneur ainsi que les forces de police, les ont requisitionné via un arrêté, empêchant certains d'entre eux de manifester contre la procédure de licenciement : "La liste de réquisition du gouverneur est prévue pour sept jours et concerne 14 personnes par jour, soit davantage qu'en temps normal", a d'ailleurs pointé Catherine Boël, secrétaire du Syndicat des employés, techniciens et cadre, de Wallonie Picarde, à 7sur7.
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"Le personnel est déterminé à aller jusqu'au bout"
Enervé par la situation, un syndicaliste a déclaré à 7sur7 : "Il n'y a aucune faute du personnel et l'entreprise est en bonne santé financière. Le personnel est déterminé à aller jusqu'au bout". Dans le communiqué publié par L’Avenir, les travailleurs ont expliqué qu’ils ont voulu, avec les organisations syndicales, instaurer un service minimum tout en s’assurant que les besoins vitaux tels que les soins médicaux, les repas, les encadrements éducatifs et autres, soient évoqués.
Cependant, la fédération patronale ainsi que le patron de la résidence, n’en ont pas tenu compte et ont "balayé d’un revers de la main les propositions constructives du banc syndical", expliquent-ils dans le communiqué. A la demande du corps directionnel, une réunion de conciliation a eu lieu jeudi, au Service public fédéral Emploi de Bruxelles.