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La ville de Pessac, dans la banlieue sud de Bordeaux, a été victime d'un piratage téléphonique via la boîte vocale d'un poste. Une pratique de plus en plus rependue en France.

© abacapressC’est le 10 septembre dernier que les services comptables de la ville de Pessac (Aquitaine), après avoir reçu une facture salée au mois d’août, ont analysé, point par point, le relevé de leurs communications établies par l’opérateur SFR. C’est ainsi qu’ils ont pu identifier le piratage dont ils ont été victimes.

Rien que pour le mois d’août, les communications émises s’élèvent à près de 15 000 euros, rapporte le quotidien Sud Ouest. La facture du mois de septembre s'annonce tout aussi importante.

La fraude téléphonique: une pratique de plus en plus courante

La ville de Pessac n'est pas la seule à avoir fait les frais de cette pratique. La fraude téléphonique prend de l’ampleur en France. Elle touche principalement les entreprises et les organisations. Déjà en 2010, après une enquête, la Brigade d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information, estimait le taux de fraudes en France à 1,5 milliards d’euros. Les boîtes de messagerie ne sont pas assez sécurisées, ce qui rend la fraude téléphonique accessible à tous.

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En effet, l’arnaque débute sur internet. Les pirates s’accaparent des lignes téléphoniques des entreprises ou des organismes. Après obtention de ces dernières, les fraudeurs passent leurs appels à l’international, des appels qui sont souvent surtaxés.

Face à l'ampleur de ce phénomène, le matériel Alcatel, le deuxième équipementier télécoms et réseaux au niveau mondial, est régulièrement dans la ligne de mire des enquêteurs. Son matériel est souvent mis en cause. Mais Cisco et Aastra, les concurrents d’Alcatel sont eux aussi sujets à des piratages téléphoniques.